Zoom : les otages français en Afrique

Huit Français sont actuellement retenus en otage en Afrique. Sept ont été enlevés au Niger et au Mali avant le début de l’intervention militaire française au Mali, le 11 janvier.
– 16 septembre 2010 : cinq Français, un Togolais et un Malgache, collaborateurs du groupe nucléaire public Areva et de son sous-traitant Satom, sont enlevés à Arlit (nord du Niger), un site d’extraction d’uranium. Al-Qaida au Maghreb islamique (AQMI) revendique le rapt le 21 septembre. La Française Françoise Larribe, malade, et les otages malgache et togolais sont relâchés le 24 février 2011. Quatre Français – Thierry Dol, Daniel Larribe, Pierre Legrand et Marc Féret – restent aux mains d’AQMI.

– 24 novembre 2011 : durant la nuit, Serge Lazarevic et Philippe Verdon, en voyage d’affaires selon leurs proches, sont enlevés dans leur hôtel à Hombori (nord-est du Mali). AQMI revendique leur enlèvement et publie le 9 décembre leurs photographies. Le 10 août 2012, le site mauritanien Sahara Medias publie une vidéo dans laquelle Philippe Verdon parle de ses "conditions de vie difficiles".

– 20 novembre 2012 : Gilberto Rodriguez Leal, 61 ans, est enlevé par au moins six hommes armés dans l’ouest du Mali, près de Kayes, ville proche des frontières avec le Sénégal et la Mauritanie. Il venait de Mauritanie en voiture. Le Mouvement pour l’unicité et le djihad en Afrique de l’Ouest (Mujao) revendique l’enlèvement deux jours après. Le 26 janvier 2013, le Mujao annonce à l’AFP être "prêt à négocier la libération de l’otage Gilberto".

– 19 décembre 2012 : un huitième Français, Francis Collomp, 63 ans, un ingénieur de la société Vergnet, qui fabrique des systèmes de fourniture d’eau potable et des éoliennes, a été enlevé dans le nord du Nigeria, près du Niger. Un groupe islamiste, Ansaru, qui serait lié aux islamistes nigérians de Boko Haram, a revendiqué son rapt en évoquant notamment le rôle de la France dans la préparation d’une intervention militaire au Mali.

– 19 février 2013 : Une famille de sept Français – dont quatre enfants – est enlevée dans l’extrême-nord du Cameroun et aurait été conduite au Nigeria voisin. Si l’on ne connaît pas encore l’identité exacte de ces septs otages, un diplomate occidental dans la région avance que les quatre enfants enlevés sont âgés de 5 à 12 ans. L’un des adultes serait un collaborateur du groupe gazier français GDF Suez. La secte Boko Haram ("l’éducation occidentale est un péché", en langue haoussa), qui affirme combattre pour la création d’un Etat islamique au Nigeria et qui aurait des liens avec AQMI, est suspectée d’être derrière cette prise d’otages.

AFP, Lemonde.fr, le 21 février 2013


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