Vol Rio - Paris : les proches veulent savoir

Marilène Chabanne est venue spécialement des Charentes, hier, pour assister à Tours à la réunion de l’association des victimes du vol AF 447. Le vol d’Air France Rio - Paris dans lequel ont péri sa fille, Élise, 26 ans et son gendre, Sébastien David, 28 ans.

Juste avant le drame, la jeune femme était hébergée chez sa tante, dans le quartier des Rives-du-Cher à Tours. Elle terminait ses études à la fac de Grandmont afin de pouvoir enseigner. « Elle mordait dans la vie à pleines dents, se souvient sa mère. C’était le moteur de la famille. Avec Sébastien, ils avaient tout pour être heureux… ».

Hélas, le destin en a décidé autrement. Un destin capricieux qui a voulu que Sébastien remporte un voyage à Rio en récompense de ses services au sein de la société CGED. Au retour, Élise et Sébastien devaient appeler Marilène pour signaler leur arrivée.

« J’attendais le coup de fil de ma fille vers 11 h 30, raconte celle-ci. Au début, j’ai pensé que l’avion avait un peu de retard mais cela s’est prolongé de quart d’heure en quart d’heure. Vers 13 h, j’ai allumé la télévision. J’ai entendu Claire Chazal parler de la disparition d’un vol Rio - Paris. Sur le moment, je me suis dit que ce n’était pas possible, qu’ils avaient sans doute pris un autre avion…

Ensuite, j’ai espéré qu’il s’agisse d’une prise d’otages. » Il a fallu un mois pour que Marilène soit certaine du décès de sa fille. Élise a fait partie des cinquante premiers corps repêchés après le crash de l’avion. La dépouille de Sébastien, elle, n’a jamais été retrouvée.

D’autres salariés tourangeaux de CGED se trouvaient à bord de ce vol. Notamment Vincent Poitrenaud et sa compagne Hélène Leybros, tous deux d’Azay-le-Rideau. Le père de Vincent, Jean-Paul, est lui aussi membre de l’association. « Ce qui m’importe, c’est qu’on sache ce qui s’est passé, précisait-il hier. Il ne faut plus que ça se reproduise. Hélas, l’enquête risque de durer des années. »

lanouvellerepublique.fr - Caroline Devos - 22 septembre 2013


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