"UN AN, UNE NUIT", PREMIÈRE FICTION À METTRE EN SCÈNE L’ATTENTAT DU BATACLAN

Ce long-métrage franco-espagnol, sur un couple de Parisiens qui peinent à s’épauler après le traumatisme, sort en salles ce mercredi.

L’attentat du Bataclan, tel qu’il n’a pas encore été montré à l’écran. Dans Un an, une nuit, en salles ce mercredi, le réalisateur espagnol Isaki Lacuesta raconte la difficile reconstruction d’un couple rescapé de l’attaque du 13 novembre 2015. Il devient aussi le premier cinéaste à mettre en scène ces heures terribles vécues par les spectateurs pris au piège.

Un an, une nuit est l’adaptation du livre-témoignage Paz, amor y death metal de Ramón González, véritable survivant de cette tuerie perpétrée par un commando de terroristes islamistes, qui a fait 90 morts lors d’un concert des Eagles of Death Metal.

Nahuel Pérez Biscayart (César 2018 du meilleur espoir pour 120 battements par minute) et Noémie Merlant (César 2023 du meilleur second rôle pour L’Innocent) y campent Ramón et Céline, un couple de parisiens qui gèrent le traumatisme de cette soirée-là de façon différente : lui revit sans cesse cette nuit de cauchemar tandis qu’elle fait tout pour la fuir, et les deux amoureux peinent à conjuguer leur douleur.

Séquences brèves

Le long-métrage s’attache à raconter l’après, mais il montre aussi, à travers de brèves séquences, ce qui s’est déroulé à l’intérieur de la salle. Une première pour une fiction, comme le note Le Parisien. "C’était évidemment très délicat à aborder et à montrer", confie Isaki Lacuesta au quotidien. Mais il s’y est appliqué, afin de rester fidèle à la matière d’origine :

"Je me devais de respecter ce qu’avait écrit Ramón : pour lui, la chose la plus importante est d’avoir raconté ce qu’il a vécu, et la plus grande partie de son livre y est consacrée."

Pour "montrer le Bataclan sans être obscène", le réalisateur de La próxima piel a pris le parti de ne raconter que partiellement la violence de cette nuit-là, sans filmer les terroristes et sans montrer les blessures infligées : "Ce que l’on perçoit à l’écran, c’est le ressenti de ceux qui y étaient enfermés."

Ces derniers mois, plusieurs fictions se sont emparées du 13-Novembre. Cédric Jimenez a raconté la traque des terroristes dans Novembre, Kilian Riedhof a parlé du deuil avec Vous n’aurez pas ma haine et Alice Winocour a mis en scène la reconstruction après le traumatisme dans Revoir Paris, avec Virginie Efira.

Article rédigé par Benjamin Pierret paru sur le site :
https://www.bfmtv.com/people/cinema/un-an-une-nuit-premiere-fiction-a-mettre-en-scene-l-attentat-du-bataclan_AN-202305030379.html

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