Un an après l’attentat, Saint-Etienne-du-Rouvray rend hommage au père Hamel

Un hommage national est rendu mercredi au père Jacques Hamel, tué par deux djihadistes il y a un an jour pour jour, alors qu’il officiait une messe dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray.

Il y a un an jour pour jour, deux terroristes assassinaient le père Jacques Hamel, en pleine messe dans l’église de Saint-Etienne-du-Rouvray. Mercredi, habitants, communautés religieuses et responsables politiques rendent un hommage national au prête, lors de plusieurs cérémonies qui vont se succéder toute la journée.

Un hommage religieux en présence du président. Pour rendre hommage à la mémoire du père Hamel, l’archevêque de Rouen, Mgr Dominique Lebrun, préside une messe depuis 9h - heure à laquelle officiait le père Hamel le jour de sa mort - dans l’église martyre, en présence d’Emmanuel Macron, du Premier ministre Édouard Philippe et du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb. Des proches du père Hamel sont également présents ainsi que trois des cinq fidèles qui étaient dans l’église le jour de l’attentat. La messe est rediffusée à l’extérieur de l’église sur un grand écran, où se trouve une centaine de personnes.

"Aujourd’hui nous faisons mémoire d’un père qui continue de veiller sur nous", a déclaré l’archevêque en début de cérémonie, qui avait commencé d’abord par un long silence. Il a ensuite salué le travail des forces de l’ordre déployées dans la ville ce mercredi et remercié les représentants de toutes les religions présents. "Non, la haine n’a pas triomphé et elle ne triomphera pas", a-t-il déclaré. Quelque 130 à 150 policiers sont déployés pour l’occasion. Anouar Kbibech, ex-président du Conseil français du culte musulman (CFCM), participe aussi à cet hommage avec une délégation du Conseil régional du culte musulman.

Au cours de la cérémonie, ponctuée de prières et de chants religieux, la croix de procession qui avait été jetée à terre par les deux terroristes le jour de l’attentat a été remise à l’endroit où elle se trouvait, dans un moment très solennel.

Un monument républicain. Après la messe qui doit durer un peu plus d’une heure, le ministre de l’Intérieur et le maire de la ville, Joachim Moyse, doivent prendre la parole. Un monument "républicain pour la paix et la fraternité et à la mémoire" du prêtre sera également inauguré près de l’église, suivie d’un dépôt de gerbes. Selon Paris-Normandie, il s’agit d’un disque en inox de près de 2,50 mètres de diamètre, sur lequel est gravée la déclaration universelle des Droits de l’Homme. Aucun rassemblement de foule n’est organisé après la messe.

Recueillement intime sur la tombe du prêtre. Une cérémonie plus restreinte est également prévue mercredi à 18h à Bonsecours, une autre commune de la métropole rouennaise, où repose le prêtre qui fait depuis avril l’objet d’un procès en béatification, une exception aux règles du Vatican. Un délai de cinq ans sépare habituellement le décès d’une personne de la date du début de son procès.

Le 26 juillet 2016, le père Hamel, prêtre auxiliaire de 85 ans, avait été égorgé dans cette commune de la banlieue de Rouen alors qu’il célébrait une messe matinale pour cinq fidèles, trois religieuses et un couple d’octogénaires. Les assassins, qui se réclamaient du groupe État islamique, Adel K. et Abdel Malik P., 19 ans, tous deux fichés S, ont été abattus par les forces de l’ordre à leur sortie de l’église. Deux jours après cet assassinat, près de 3.500 personnes avaient rendu hommage au père Hamel dans la commune. Des centaines de musulmans étaient aussi allés prier dans les églises de France aux côtés des catholiques en signe de "solidarité".

Date : 26/07/2017
Auteur : AFP
Source : Europe 1

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