Série noire sur les Boeings de Qantas

Trois jours après l’atterrissage d’urgence à Manille d’un 747, un autre Boeing de la compagnie australienne a dû se poser en catastrophe lundi soir à Adélaïde. Des passagers affirment qu’une porte se serait ouverte en plein vol, ce que nie Qantas.

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La malchance s’acharne sur les Boeings de Qantas. Trois jours après un grave incident qui a provoqué l’atterrissage d’urgence d’un Boeing 747 de la compagnie australienne à Manille, un Boeing 737-800 de la compagnie australienne a été contraint de se poser en catastrophe lundi soir à Adelaïde, dans le sud de l’Australie, 37 minutes après son décollage. Une des portes de l’appareil, située au dessus du train d’atterrissage, se serait ouverte en plein vol, affirme le quotidien the Herald Sun, citant des passagers de ce vol QF692 à destination de Melbourne. Une version des faits très exagérée, dénonce Qantas.

La compagnie aérienne explique que seule une des trappes des trains d’atterrissage ne s’est pas refermée après le décollage. Ainsi, un des passagers, interrogé par la chaîne australienne ABC, n’a pas décrit des scènes de panique mais a raconté avoir entendu 10 minutes après le décollage des cliquetis persistants. C’est sur le conseil des techniciens que le pilote a finalement fait demi-tour, souligne-t-il. Un porte-parole de la compagnie a assuré que les passagers, qui ont été transférés sur d’autres vols, n’ont été, à aucun moment, en danger.

Atterrissage d’urgence à Manille : une bouteille à oxygène en cause

Cependant cet accident sans gravité, si on en croit Qantas, est de nature à alimenter encore davantage les inquiétudes des utilisateurs de la compagnie après l’atterrissage d’urgence, vendredi, à Manille, aux Philippines, d’un 747-400 de la compagnie australienne suite à l’apparition d’un trou de trois mètres dans le fuselage à hauteur d’une des ailes.
D’après les premiers éléments de l’enquête, l’explosion d’une bouteille à oxygène serait responsable de cette perforation. Plusieurs petits fragments, y compris un bout de la valve de la bouteille, ont été trouvés à l’intérieur du 747. La déflagration a secoué l’appareil. Volant à 8.800 mètres d’altitude, le 747 a fait une chute de 6.000 mètres avant de se stabiliser, les pilotes entamant conformément à la procédure, une descente d’urgence ce qui a entraîné une dépressurisation brutale de la cabine.

L’aviation civile australienne a ordonné dimanche à Qantas de vérifier ces bouteilles à bord de chacun de ses 30 Boeing 747. Situées dans la soute et d’une taille équivalente à celles utilisées par les plongeurs, elles sont destinées à fournir de l’oxygène en cas d’urgence, alimentant notamment le poste de pilotage.

Lefigaro.fr, C.J avec AFP, BBC et ABC, 28/07/2008


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