L’association des sinistrés de Lubrizol a écrit, le mardi 14 avril, au préfet de la Seine-Maritime et dénonce une double peine face à des odeurs provenant du site industriel. Des habitants veulent une exception au confinement pour quitter la région.
Des odeurs se font toujours ressentir à proximité du site de Lubrizol à Rouen, touché par un incendie le 26 septembre 2019.
L’association des sinistrés de Lubrizol a adressé le mardi 14 avril un courrier au préfet de Seine-Maritime Pierre-André Durand. "À ce jour, les odeurs continuent et sont de plus en plus fortes, les citoyens le manifestent nombreux, chaque jour", écrit le président de l’association Simon de Carvalho.
Des opérations sur le site de Lubrizol
Il rappelle également dans son courrier ces propos du préfet : "Plus d’odeur". Si celles-ci se font sentir depuis plusieurs jours, c’est que l’entreprise mène des opérations de nettoyage sur son site depuis plus d’une semaine. Ils consistent en un nettoyage haute pression des voiries, avec un traitement spécifique des eaux. Un film isolant est également projeté sur les zones incendiées des bâtiments, pour isoler les produits odorants.
Ces opérations doivent durer encore deux semaines. "Stop ! C’est trop ! Le président de la République nous demande des efforts en restant confinés, ce que fait la population, poursuit Simon de Carvalho. Mais dans ces conditions, ce n’est pas acceptable : les habitants doivent rester confinés et ne peuvent même plus ouvrir les fenêtres à cause de l’odeur !"
L’association demande ainsi une "dérogation" pendant cette période de confinement pour permettre aux riverains qui le souhaitent de "rejoindre de la famille, dans un secteur géographique éloigné, pour ne plus avoir à subir des maux de tête, nausées".
Publié par Amaury Tremblay pour Tendance Ouest, le 15 avril 2020.