MÉMOIRE I Nous rendons hommage aux victimes de l’accident survenu au passage à niveau de Saint Médard.

Il y a treize ans, le 12 octobre 2011, un TER percutait un poids lourd au passage à niveau de Saint-Medard-sur-Ille, causant la mort de trois personnes et blessant soixante et un passagers. Le camion se trouvait immobilisé sur les voies ferrées de la ligne reliant Rennes à Saint Malo, au niveau du passage à niveau numéro 11 et avait été percuté par un TER en provenance de Rennes. Trois autres accidents avaient déjà eu lieu depuis 2006 au niveau de ce même passage à niveau.

Au lendemain du drame, les rescapés et les proches des victimes décédées dans l’évènement, avait créé l’Association Solidarité Saint Medard PN 11, présidé par Lionel Labourdette, également délégué territorial et administrateur de la FENVAC.
L’association, soutenue par la FENVAC, avait mené un long combat judiciaire afin de faire reconnaître la responsabilité de la SNCF dans ce drame.

Lors d’un premier procès survenu devant le Tribunal Judicaire de Rennes en 2018, le chauffeur du poids lourd avait été condamné à 36 mois de prison avec sursis. Les entités SNCF Réseau et SNCF mobilité avaient quant à elles étaient reconnues coupables de manquements graves, notamment en raison de la dangerosité avérée du passage à niveau. Elles avaient été condamnées à 300 000 euros d’amende chacune. Mais cette condamnation avait été contestée et la SNCF avait fait appel de la décision.

Le procès en appel était intervenu en 2019 et la condamnation de la SNCF avait été confirmée par la Cour. Cette dernière avait en effet considéré que la SNCF aurait dû interdire la circulation des poids lourds sur ce passage à niveau. La SNCF avait alors choisi de se pourvoir en Cassation malgré l’engagement qu’avait pris Guillaume Pépy, alors Directeur Général de la SNCF, devant les victimes et leurs proches, de ne pas franchir cette nouvelle étape judiciaire.

Le 7 décembre 2021, après plus de dix ans de procédure, la Cour de cassation été venue clore cette bataille judiciaire entre les victimes et le transporteur en confirmant la responsabilité de la SNCF dans la collision. Cette décision définitive avait ainsi permis aux victimes et à leurs proches de « tourner la page » et de « se tourner vers l’avenir », selon Lionel Labourdette. La FENVAC, partie civile dans cette affaire et représentée par Maitre Chemla, s’était tenue au côté des victimes tout au long de ce combat pour la vérité et la Justice afin de leur apporter son soutien dans cette douloureuse épreuve supplémentaire.

Par ailleurs, après le drame, la construction d’un viaduc avait été ordonnée afin de permettre la suppression du passage à niveau numéro 11 et la mise en sécurité de la circulation automobile. Celui-ci avait été achevé et avait pu être mis en circulation en 2019, une victoire supplémentaire pour les victimes et leurs proches.

Lionel Labourdette poursuit son combat pour la prévention sur les passages à niveau, il est engagé dans les nombreuses réflexions autour de la sécurité concernant ces infrastructures particulièrement accidentogènes et a rejoint récemment la commission sécurité des transports ferroviaires et routiers internes à la FENVAC, au côté d’autres présidents d’associations de victimes de drames ferroviaires.

Aujourd’hui, nous rendons hommage aux victimes décédées, à leurs proches et aux rescapés de ce tragique accident. La FENVAC continuera de les soutenir sur le chemin de la reconstruction.

Nous n’oublions pas.

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