Libération sous condition d’expulsion pour Georges Ibrahim Abdallah

Le Libanais Georges Ibrahim Abdallah, incarcéré depuis vingt-huit ans en France pour complicité d’assassinat de deux diplomates en 1982, pourra sortir de prison en libération conditionnelle à condition d’être expulsé du territoire français, a indiqué jeudi 10 janvier une source proche du dossier.
La chambre d’application des peines de Paris, qui examinait l’affaire en appel, a accédé à la huitième demande de libération de l’ancien chef des FARL (Fractions armées révolutionnaires libanaises), âgé de 61 ans, en la conditionnant à un arrêté d’expulsion du territoire français.

ENGAGÉ AUPRÈS DU FPLP

Le ministère de l’intérieur doit impérativement prendre cet arrêté d’ici au 14 janvier. Sans ce préalable, Georges Ibrahim Abdallah, condamné à perpétuité en 1987 pour complicité dans l’assassinat du diplomate américain Charles Robert Ray et de l’israélien Yacov Barsimantov, ne pourra quitter la prison de Lannemezan (Sud-Ouest) où il est détenu. Engagé auprès du mouvement palestinien radical FPLP (Front populaire de libération de la Palestine), M. Abdallah avait été arrêté le 24 octobre 1984 et condamné à perpétuité en 1987.

Les juges d’appel ont confirmé la décision rendue le 21 novembre par le tribunal d’application des peines de Paris, qui avait déjà répondu positivement à la demande de libération de Georges Ibrahim Abdallah en la conditionnant à son expulsion. Mais le jugement avait été suspendu en raison de l’appel du parquet, opposé à cette remise en liberté.

Le parquet de Paris avait estimé en première instance que "le projet incertain que présente M. Abdallah ne permet pas de garantir tout risque de récidive" et de reprise d’un combat révolutionnaire au Liban, soulignant qu’il n’a jamais commencé à indemniser les parties civiles et continue de revendiquer ses actes.

Son avocat, Jacques Vergès, avait fait valoir qu’il est un détenu modèle et qu’il souhaitait rentrer au Liban pour reprendre son métier d’instituteur. Libérable depuis 1999, Georges Ibrahim Abdallah avait déjà obtenu une libération conditionnelle en 2003, mais celle-ci avait finalement été refusée par la juridiction d’appel en janvier 2004.

AFT, Le Monde.fr, 10 janvier 2013


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