Les victimes tarnaises de l’attentat du Bardo en Tunisie se sentent oubliées de l’Etat français

« Nous sommes ulcérés par l’absence de réponse du ministère de la Justice française ». Ce mardi matin s’est ouvert, à Tunis, le procès de l’attentat du musée du Bardo qui avait fait 24 morts dont deux Tarnais, le 18 mars 2015, assassinés à coups de kalachnikov par des hommes se revendiquant de Daech.

Vingt-six personnes étaient appelées à la barre mais les avocats des prévenus ont demandé un report qui leur a été accordé. Le procès est renvoyé au 9 janvier 2018. Mes Emmanuelle Franck et Alexandre Martin, les avocats toulousains de la famille de Nadine Flament, 68 ans, tuée avec son compagnon, Jean-Claude Tissier, 71 ans, deux habitants d’Aussillon, dans le sud du Tarn, avaient fait le déplacement.

L’Etat va-t-il prendre en charge les frais des familles ?

Ils regrettent l’attitude de l’État français. « Nous avons écrit deux fois, depuis cet été, à la ministre de la Justice mais nous n’avons obtenu aucune réponse. » Ils demandent notamment de savoir si l’État français prendra en charge les frais de déplacement des familles des victimes ou encore leurs frais d’avocats et la traduction du dossier en français  : « Ici (N.D.L.R., en Tunisie), le magistrat de liaison s’est engagé à faire les démarches nécessaires pour que nous obtenions une copie du dossier traduite intégralement. »

La famille s’est constituée partie civile

Nadine Flament et Jean-Claude Tissier effectuaient une croisière autour de la Méditerranée et visitaient ce jour-là, le musée du Bardo lorsque les terroristes ont surgi. Si ces hommes ont été tués par les forces de l’ordre, vingt-six personnes sont présentes dans le box des accusés, notamment pour des soutiens logistiques (prêt de téléphones, de véhicules ou hébergement).

Mes Franck et Martin ont formalisé, ce mardi, la constitution de partie civile des enfants et petits enfants de Nadine Flament.

Date : 31/10/17
Auteur : Claire LAGADIC
Source : La Dépêche

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