Le réquisitoire définitif de l’accident du Concorde transmis au juge

Le procureur de la République de Pontoise a transmis mercredi au magistrat instructeur le réquisitoire définitif dans l’enquête judiciaire sur l’accident du Concorde, a annoncé le parquet dans un communiqué.

Les réquisitions du procureur adjoint chargé de l’affaire, Bernard Farret, doivent être notifiées aux parties d’ici quelques jours, selon une source judiciaire. Les juges devraient ensuite signer une ordonnance de renvoi devant le tribunal correctionnel. Restera encore a déterminer une date pour ce procès.

L’accident d’un Concorde avait fait 113 morts à Gonesse (Val-d’Oise) le 25 juillet 2000. L’enquête avait montré que l’explosion des réservoirs de l’avion était liée à l’éclatement d’un pneu lui-même dû à la présence sur la piste d’une lamelle en titane perdue par un DC-10 de Continental Airlines.

L’instruction a été clôturée le 27 novembre 2007, avait déclaré une source judiciaire en décembre 2007. Le parquet de Pontoise n’avait pas pu confirmer à l’AFP les six mises en examen prononcées au cours de l’instruction, selon la presse.

L’employé de Continental Airlines qui a posé la lamelle sur le DC-10, John Taylor, le chef de la maintenance en ligne de la compagnie à l’époque, Stanley Ford, et la compagnie aérienne en tant que personne morale, étaient mis en examen, selon la même source judiciaire.

Henri Perrier, 77 ans, directeur du programme Concorde au sein d’EADS (ex-Aérospatiale) de 1978 à 1984, Jacques Hérubel, 70 ans, ingénieur en chef du programme Concorde entre 1993 et 1995, et Claude Frantzen, 69 ans, sous-directeur du service technique de 1984 à 1988 puis chef de ce service de 1989 à 1994 à la DGAC, auraient également mis en examen.

La Dépêche, le 28 février 2008.


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