Kenya : deuil national alors que la recherche des corps continue

Au lendemain de la fin du siège du centre commercial Westgate de Nairobi, les secours continuaient de fouiller, mercredi 25 septembre, les décombres du bâtiment à la recherche de cadavres et d’éventuels explosifs.

L’attaque meurtrière lancée samedi, revendiquée par les insurgés islamistes somaliens chabab, a coûté la vie à au moins 61 civils, six membres des forces de sécurité kényanes et cinq assaillants, et fait environ 175 blessés. Le président kényan a annoncé trois jours de deuil national à compter de mercredi. Un mouvement de solidarité nationale d’autant plus important que le bilan de l’attaque devrait s’alourdir dans les prochains jours. Une soixantaine de personnes sont en effet toujours portées disparues. Mercredi, les chabab ont affirmé avoir tué 137 personnes, accusant les forces kényanes d’avoir utilisé "des gaz chimiques" pour mettre fin au siège.

DES BOMBES POURRAIENT AVOIR ÉTÉ DISSIMULÉES

Pour soutenir les secours, des chiens renifleurs ont été envoyés sur place, ainsi que des experts en explosifs et des robots démineurs téléguidés. La police kényane craint en effet que les chabab aient dissimulé des bombes dans le dédale de magasins du centre avant la fin du siège.

Des coups de feu ont également été entendus à Westgate, mais le porte-parole du gouvernement s’est voulu rassurant, affirmant que les forces de sécurité tiraient avant de pénétrer dans les boutiques ou les zones non visitées "afin d’être certains de ne pas tomber dans une embuscade". "Mais il n’y a eu aucun tir depuis plus de trente-six heures de la part des terroristes", a-t-il ajouté.

RECHERCHE D’EXPLOSIFS

De son côté, le Foreign Office à Londres a indiqué qu’un ressortissant britannique avait été arrêté à Nairobi à la suite de la prise d’otages. Selon le Daily Mail, il s’agirait d’un homme de 35 ans, d’origine somalienne, interpellé à l’aéroport international Jomo-Kenyatta alors qu’il s’apprêtait à quitter le pays à bord d’un vol de la compagnie Turkish Ailines. Une source de la brigade antiterroriste du Kenya a confirmé l’information, précisant que l’homme était actuellement interrogé.

Lemonde.fr avec AFP et AP - 25 septembre 2013


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