JO 2024 : LA COUR DES COMPTES POINTE DES RISQUES SUR LES TRANSPORTS ET LA SECURITE

La Cour des comptes pointe la sécurité et les transports comme « risques à circonscrire » pour les JO de Paris et presse aussi le comité d’organisation des JO (CoJo) d’accélérer la signature de certains contrats, dans un rapport que l’AFP a obtenu lundi avant sa publication. Ce rapport, commandé de longue date, qui balaie tous les sujets, doit être présenté mardi à l’Assemblée et au Sénat et publié mercredi. Daté de janvier 2023, il ne prend néanmoins pas en compte la dernière révision budgétaire du CoJo de décembre 2022. Un autre rapport est prévu au premier semestre 2023.

« Les enjeux relatifs à la sécurité et aux transports restent des défis à relever et doivent faire l’objet d’une vigilance particulière des pouvoirs publics et du comité d’organisation », relève la cour. Sur la sécurité, la Cour des comptes recommande de « planifier l’emploi des forces de sécurité intérieure en veillant à l’équilibre entre la couverture des besoins pour les Jeux et de ceux de la sécurité sur l’ensemble du territoire national ». Elle préconise de « stabiliser les besoins de sécurité privée et d’établir les mesures alternatives pour pallier ses probables carences », car le besoin d’agents en sécurité privée, plus de 20 000 a minima, risque fort de ne pas être satisfait. Elle recommande de « finaliser avant la fin du premier semestre 2023 le plan global de sécurité des Jeux ».

Des retards

S’agissant des transports en Île-de-France, « certains projets présentent à ce stade des incertitudes sur leur délai de livraison et renforcent la tension sur le réseau de transport existant ». « Plusieurs opérations d’infrastructures [...] présentent des risques majeurs du fait de calendriers d’ores et déjà tendus et sans véritable marge de manœuvre », relève-t-elle, évoquant Eole et le réaménagement de la porte Maillot. S’agissant du CoJo, qui a rehaussé son budget de 10 % en décembre, à 4,380 milliards d’euros, la cour expose plusieurs critiques. Elle signale d’abord du retard dans la signature des contrats avec les équipements, comme le Stade de France, qui seront utilisés pour les JO.

« Au début du mois de novembre 2022, seules 11 des 80 conventions d’utilisation prévues avaient été signées [...]. Ces décalages successifs exposent désormais le comité à un risque avéré, du fait des conséquences en chaîne qui en résultent sur la préparation des Jeux et, en particulier, pour la conclusion des négociations sur le modèle externalisé de livraison des Jeux », s’inquiète la cour, demandant que ces conventions soient signées début 2023. Elle évoque à ce sujet « un risque opérationnel et un risque financier ».

Crédit photos : Article rédigé par la rédaction Le Point, source AFP, publié sur le site LePoint.fr

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