Italie : au moins 38 morts dans la chute d’un autocar

Le véhicule transportait une cinquantaine de pèlerins, dont de nombreux enfants. Il a fait une chute de 30 mètres du haut d’un viaduc.

C’est l’un des accidents de car les plus meurtriers en Europe ces dernières années. Au moins 38 personnes sont mortes, dimanche soir, dans un spectaculaire accident près d’Avellino, dans la région de Naples. Un autocar, qui transportait une cinquantaine de passagers, a effectué un véritable vol plané par-dessus un pont routier. Les victimes, toutes originaires de la province napolitaine, revenaient d’un pèlerinage à Pietrelcina, la cité natale de Padre Pio, un prêtre italien canonisé en 2002 et très vénéré dans le sud de l’Italie. De nombreux enfants se trouvaient à bord. Une dizaine de personnes ont été grièvement blessées, rapporte un porte-parole des pompiers. Deux passagers sont décédées dans des hôpitaux locaux des suites de leurs blessures. Le conducteur est mort dans l’accident.

L’autocar est arrivé à vive allure sur une zone en descente, en dépit de nombreux panneaux de limitation de vitesse. Il a percuté un ralentissement, provoquant un énorme carambolage : au moins sept ou huit voitures se sont encastrées les unes dans les autres. Le véhicule a ensuite défoncé le rail de sécurité d’un viaduc sur plusieurs mètres et a plongé dans des broussailles quelque 30 mètres plus bas. Plusieurs passagers ont été éjectés du véhicule.

Dans la nuit, les pompiers ont continué à s’activer à la lumière de lampes torches, dans des conditions très difficiles, la zone où s’est écrasé l’autocar étant très difficile d’accès. L’accident s’est produit sur un viaduc de l’autoroute A16 dans la zone de Monteforte Irpino, à une cinquantaine de kilomètres à l’est de Naples. « La situation est critique. Nos hommes travaillent pour sauver le plus de vies possible », a déclaré le chef des pompiers Pellegrino Iandolo à la chaîne d’information Sky TG24. De temps en temps, les secours réclament « un peu de silence » pour pouvoir détecter le moindre signe de vie. « Nous sommes encore en train d’extraire des gens du véhicule. Notre priorité est de dégager les personnes blessées », a dit un porte-parole de la police, sans confirmer de bilan. « La scène est tragique. Sur la route, il y a des voitures détruites, au moins une dizaine.... Et dessous, il y a une trentaine de corps recouverts de draps blancs alignés le long de la route provinciale », a raconté le photographe d’Ansa.

Les circonstances qui ont conduit à cette tragédie ne sont pas encore clairement établies. Le car pourrait avoir eu des problèmes de frein. Selon la police routière, il n’y a pas de trace de freinage du bus à l’endroit où l’accident s’est produit. Une survivante, citée par son oncle qui l’a rencontrée brièvement dans un hôpital, affirme qu’un des pneus du bus a explosé et que le chauffeur n’a pas réussi à maîtriser le véhicule. Des journalistes locaux évoquent l’hypothèse d’un endormissement du chauffeur. La descente où la tragédie s’est déroulée est particulièrement dangereuse. Plusieurs accidents graves s’y sont produits dans le passé.

LeFigaro.fr - 29 juillet 2013


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