Les balises radio associées aux boîtes noires (voir photo ci-contre) émettent un bip chaque seconde. Ce signal peut être capté dans un rayon moyen de 2.000 mètres. À ce stade, comme l’a expliqué mardi matin le BEA, rien n’indique que le "bip" reçu par les bâtiments français de recherche est celui des balises de localisation de l’AF 447.
Si d’aventure la piste s’avérait être la bonne, ce ne serait qu’une première étape. Resterait ensuite à localiser précisément lesdites balises. En déplaçant les hydrophones qui permettent de capter les bruits sous la mer, les navires peuvent déterminer la position de l’émetteur par triangulation. Trois mesures différentes ou plus permettent de tracer sur une carte trois cercles et d’en déduire que l’émetteur se trouve à l’intersection des cercles.
Cordillère des Andes sous-marine
Reste à récupérer la balise... en espérant qu’elle est restée fixée à l’enregistreur associé ! Chaque enregistreur de vol est équipé extérieurement d’une balise radio de la taille d’une lampe-torche de poche. Enregistreur et balise radio de l’AF 447 sont-ils toujours solidaires ? Sont-ils accessibles pour le sous-marin Nautile équipé de bras de préhension ?
Les fonds sous-marins au milieu de l’Atlantique ressemblent à la Cordillère des Andes - mais à l’envers - avec des profondeurs allant de 864 mètres à 4.606 mètres. La chance voudrait que les deux enregistreurs soient proches l’un de l’autre et situés sur un plateau sableux. Le pire serait que l’un soit au fond d’un "précipice" et l’autre enfoui sous des sédiments.
Le Point.fr
24/06/2009