Incendie dans un gîte en Alsace : Un mois après, où en est l’enquête ?

DRAME Onze personnes sont décédées le 9 août à la suite d’un incendie qui a ravagé deux gîtes à Wintzenheim (Haut-Rhin). Depuis, deux enquêtes ont été ouvertes.

Le 9 août 2023, un dramatique incendie coûtait la vie à 11 vacanciers, dans deux gîtes de Wintzenheim (Haut-Rhin).
Les 11 victimes sont dix adultes en situation de handicap mental léger et un de leurs accompagnants. Pour la plupart originaires du Grand-Est.
Un mois plus tard, où en est l’enquête ? Deux ont été ouvertes, avec des résultats espérés très bientôt pour l’une d’entre elles.

Le drame avait réveillé la France, le 9 août dernier. Appelés vers 6h30 du matin, les sapeurs-pompiers avaient découvert un grand bâtiment en flammes dans le hameau dit de « La Forge », près de Wintzenheim (Haut-Rhin). Dans une ancienne grange rénovée qui abritait deux gîtes, un au rez-de-chaussée et un second sur les deux étages.

Deux groupes les occupaient, composés de personnes en situation de handicap mental et de leurs accompagnants, inscrits auprès d’associations de Nancy et Besançon. Les locataires du bas avaient pu se sauver à temps, pas ceux d’en haut. Seule une jeune femme était parvenue à sauter d’une fenêtre, sans que les autres ne puissent la suivre. Onze morts sur les 28 présents : le territoire n’avait pas connu un sinistre aussi meurtrier depuis l’incendie d’un bar à Rouen en 2016.

Que s’est-il passé depuis ? Le temps a d’abord été au recueillement. Dès le soir de l’incendie qui a sonné cette commune très touristique entre Colmar et Munster, une cérémonie en hommage aux victimes était organisée. D’autres ont suivi un peu partout dans le Grand-Est, avec, aussi, des funérailles.

Une enquête a aussi très vite été ouverte. D’abord « en recherche des causes de la mort » puis, deux jours plus tard, « des chefs d’homicide et de blessures involontaires aggravés par la violation d’une obligation de sécurité ou de prudence prévue par la loi ou le règlement » Car les constatations effectuées sur place ont mis au jour que les gîtes n’étaient aux normes et n’avaient ainsi pas reçu la visite d’une commission de sécurité, pourtant obligatoire. La propriétaire des lieux, qui habite en face et avait donné l’alerte, avait été entendue à ce sujet-là le jour du drame.

Deux enquêtes ouvertes
Ces nouvelles investigations, ouvertes à Paris « auront pour but de déterminer les causes précises de l’incendie et les éventuelles responsabilités pénales », avait indiqué le 11 août le parquet de Colmar, qui s’était donc dessaisi de l’affaire. Une enquête administrative de l’Inspection générale des affaires sociales (Igas) a aussi été ouverte. « Nous attendons les premiers résultats assez rapidement, début septembre », avait indiqué le 14 août Fadila Khattabi dans une interview au quotidien L’Alsace. Elle avait aussi souhaité que les résultats de celles-ci soient publics.

Rien n’a encore été publié, mais les conséquences de ce dramatique incendie se sont fait ressentir ailleurs. En Haute-Saône fin août, deux gîtes avaient été contraints de fermer à cause d’un système de sécurité défaillant. Un nouveau drame venait, alors, peut-être évité…

Cet article est rédigé par Thibaut Gagnepain pour 20 minutes.

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