Alors que Maryse Wolinski a décidé de porter plainte contre le fonds d’indemnisation des victimes d’actes terroristes, le secrétaire général de la Fenvac, la fédération nationale des victimes d’attentats, a demandé mardi matin sur France Info, "plus de transparence" sur les critères d’attribution des aides. "Il faut une politique indemnitaire claire, a réclamé Stéphane Gicquel, qu’on puisse savoir qui est indemnisé, pour quel préjudice et comment."

Plus d’un an après l’attentat qui a coûté la vie à une grande partie de la rédaction de Charlie Hebdo, Maryse Wolinski, épouse du dessinateur Georges Wolinksi, a pointé les galères auxquelles les proches de victimes d’attentats sont confrontées. Des difficultés confirmées par Stéphane Gicquel : "Les démarches sont parfois très longues, trop longues par exemple pour une mère de famille avec des enfants à charge et dont le mari est mort."

Le secrétaire général de la Fenvac a déploré un manque de ligne claire. "Moi-même membre du conseil d’administration du fonds je ne sais pas combien de victimes sont indemnisées, ni sur quels critères." Ce fonds de garantie doit donc être un enjeu de la prochaine campagne présidentielle : "Au lendemain des attentats l’Etat fait des promesses mais le fond reste un organisme indépendant dont les finances ne sont pas illimitées."