Explosion rue de Trévise à Paris : cinq "fautes" identifiées par la contre-expertise

Les conclusions de cette contre-expertise ordonnée en mars 2022 ne semblent pas contredire le premier rapport de décembre 2019, puis celui définitif remis en mai 2020.
C’était une étape attendue, dans une longue procédure : en identifiant cinq "fautes", la contre-expertise sur les causes de l’explosion mortelle de la rue de Trévise, en 2019 à Paris, tend à confirmer de précédents rapports mettant en cause la Ville de Paris et le syndic de l’immeuble.

Deux mois pour adresser des observations
Consultées vendredi par l’AFP, les conclusions de cette contre-expertise ordonnée en mars 2022 ne semblent pas contredire le premier rapport de décembre 2019, puis celui définitif remis en mai 2020.

Dans la foulée, la mairie de Paris et le syndicat de copropriété avaient été mis en examen pour homicides et blessures involontaires et destruction, dégradation ou détérioration par l’effet d’une explosion ou d’un incendie.

Mais en mars 2022, la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris avait relancé l’enquête en ordonnant cette contre-expertise, réclamée par la Ville mais refusée par les juges d’instruction.

Ce document désormais rendu, les parties ont deux mois pour adresser leurs observations aux juges d’instruction qui décideront ou non d’ordonner de nouveaux actes avant de clôturer leurs investigations.

Le parquet de Paris prendra ensuite ses réquisitions. Il reviendra enfin aux magistrats instructeurs d’ordonner ou non un procès devant le tribunal correctionnel.

"Les victimes attendent une date de procès"
Quatre années et demie après l’explosion, le matin du 12 janvier 2019, qui avait fait quatre morts, 66 blessés et environ 400 sinistrés, la fin de l’instruction se dessine donc.

"Les victimes attendent une date de procès, essentielle pour elles, particulièrement pour les familles endeuillées", a réagi auprès de l’AFP Linda Zaourar, présidente de l’association Vret (Victimes et rescapés de l’explosion de la rue de Trévise).
Parallèlement à cette bataille judiciaire, les victimes en mènent une autre, avec les assurances, pour obtenir leur indemnisation, en vertu de l’accord-cadre signé début 2022 et doté de 20 millions d’euros par la mairie.

Cet article est rédigé par Carl Labrosse pour BFM. 

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