Crash de San Francisco : une troisième victime a succombé à ses blessures

Une semaine après le crash du vol Asiana 214 à San Francisco, le bilan s’est alourdi à trois morts, une mineure, alors que la police a confirmé que l’une des deux adolescentes décédées le jour de l’accident avait été écrasée par un camion de pompiers.

« Une mineure qui avait été blessée dans l’accident d’Asiana Airlines est morte ce matin. Il s’agit d’une fille, qui était dans un état critique et qui est morte des suites de ses blessures », a précisé vendredi le San Francisco General Hospital (SFGH) dans un communiqué. « Les parents nous ont demandé de ne pas donner d’informations supplémentaires (sur la victime) pour le moment, » a ajouté l’établissement.

Le crash à l’atterrissage du vol Asiana 214, le 6 juillet, avait déjà coûté la vie à deux adolescentes chinoises. Sur les 307 personnes à bord, 181 ont été blessées et 123 sont sorties indemnes. « Six personnes sont toujours hospitalisées (au SFGH), un mineur et cinq adultes. Deux des adultes sont dans un état critique », a précisé l’hôpital.

Une adolescente écrasée par un camion de pompiers

Un peu plus tôt dans la journée, la police de San Francisco (SFPD) a confirmé que l’une des deux adolescentes décédées le jour du crash avait été écrasée par un camion de pompiers pendant les opérations de secours. L’une des deux adolescentes « a été écrasée au moins une fois par un camion de pompiers », a déclaré Albie Esparza, porte-parole du SFPD. Les pompiers de San Francisco, qui étaient intervenus sur le tarmac pour éteindre l’incendie de l’avion après le crash, avaient informé la police de la « possibilité » que l’un de leurs camions ait écrasé une victime.

Une enquête avait immédiatement été ouverte par le SFPD. « Les camions combattaient les flammes avec une mousse anti-incendie, a précisé M. Esparza. « Apparemment, ils ont couvert le sol de cette mousse blanche, et on pense que la victime était par terre, recouverte (par la mousse) et que personne ne l’a vue ».

« C’est lorsque le camion s’est déplacé que le corps de la victime a été découvert, allongé dans les traces » laissées par le véhicule, a-t-il ajouté. « Nous attendons désormais que l’institut médico-légal du comté de San Mateo détermine les causes de la mort », pour savoir si l’adolescente était déjà morte ou non quand elle a été écrasée par les pompiers.

L’autopsie de la jeune fille est en cours. Contacté, l’institut médico-légal, n’était pas joignable dans l’immédiat pour préciser la date à laquelle les résultats seront connus.

L’avion trop bas et trop bas à l’approche de la piste d’atterrissage

Les premiers résultats de l’enquête sur les causes du crash, menée par l’Agence américaine de sécurité des transports (NTSB), font apparaître que l’avion était beaucoup trop lent et trop bas à son approche de la piste d’atterrissage. La queue de l’appareil s’est détachée après avoir heurté une digue séparant la piste d’un plan d’eau. L’avion s’est ensuite écrasé sur le ventre, avant de prendre feu.

Le pilote de l’avion, qui était en cours de qualification sur le Boeing 777, et son copilote instructeur, dont c’était le premier vol comme formateur, n’ont commencé à évoquer entre eux la faible vitesse de l’appareil qu’au tout dernier moment, moins de dix secondes avant le crash, selon les conversations enregistrées par les boîtes noires.

L’analyse de celles-ci a également permis d’écarter toute anomalie ou dysfonctionnement du pilote automatique, du directeur de vol ou des auto-manettes. Les experts de la NTSB ont achevé l’inspection de la carlingue et cette dernière a été entièrement retirée du tarmac tôt vendredi matin.La piste ainsi dégagée devrait pouvoir rouvrir samedi matin et permettre à l’aéroport de San Francisco d’être à nouveau « pleinement opérationnel » pour le week-end, a précisé l’aéroport sur son compte Twitter.

LeParisien.fr avec AFP - 13 juillet 2013


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes