Bugaled Breizh : fermeté du parquet sur la thèse de l’accident

Le naufrage du Bugaled Breizh, dans lequel cinq marins ont péri en janvier 2004, est probablement dû à un accident de pêche plutôt qu’à une croche avec un sous-marin, a déclaré mardi à Reuters le procureur adjoint à Quimper, Jean-Yves Goueffon.

"Il y a plusieurs hypothèses qui se présentent et celle d’un accident de pêche nous apparaît la plus probable", a-t-il précisé alors que les deux juges chargés de l’instruction privilégient désormais la responsabilité d’un sous-marin."Il n’y a pas de preuve objective qui atteste de l’implication d’un sous-marin dans ce naufrage", a estimé Jean-Yves Goueffon.Le parquet a remis lundi à l’instruction des réquisitions provisoires."Notre analyse est plus proche de celle du Bureau Enquête Accidents Mer qui a conclu à un accident de pêche provoqué par différents facteurs qui se sont accumulés", a souligné le procureur.

Il a évoqué une conjonction de trois facteurs : la croche du chalut dans les fonds sableux, une position délicate du navire dans une forte houle et la porte arrière du poste d’équipage ouverte.Après avoir effectué des modélisations numériques de ce scénario en 2007, l’institut français de recherches pour l’exploitation de la mer (Ifremer) n’avait pas jugé cette hypothèse vraisemblable.Dans une note remise à leurs homologues britanniques, les juges d’instruction chargés du dossier, Richard Foltzer et Murielle Corre, estiment que, excepté le sous-marin, les autres hypothèses sont "quasiment toutes écartées" notamment en raison de la "très grande stabilité du navire".

L’Express, par Pierre-Henri Allain, le 15 avril 2008.


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes