Le procès de l’assassinat du père Hamel, à Saint-Etienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), s’est ouvert lundi et se poursuit ce mercredi 16 février 2022. La cour d’assises spéciale de Paris a accordé un huis clos, pour le témoignage par visioconférence cet après-midi, de deux policiers qui avaient donné l’assaut lors de l’attentat, en juillet 2016.
Plus de cinq ans après l’attentat perpétré à Saint-Étienne-du-Rouvray (Seine-Maritime), le procès des quatre complices présumés des assassins du père Hamel s’est ouvert lundi 14 février 2022, devant la cour d’assises spéciale de Paris.
Presse et public priés de sortir
Ce mercredi 16 janvier 2022, la cour a considéré que « compte tenu de la qualité des fonctionnaires de police » intervenus dans « cette affaire qui a connu des développements médiatiques importants », leur témoignage pouvait être « de nature à mettre en danger leur sécurité et celle de leurs proches », a expliqué le président Franck Zientara. La cour a donc décidé de « faire droit à (leur) demande », le président faisant aussitôt sortir presse et public.
Le président avait par ailleurs, juste avant, ordonné « la confidentialité de l’identité des deux témoins », ce qui signifie que leur nom ne sera pas cité à l’audience. Ils doivent toutefois témoigner à visage découvert, par visioconférence depuis Rouen.
« Décision inédite »
Le huis clos signifie que seuls la cour, les accusés et les parties civiles seront présents dans la salle d’audience.
Il s’agit d’« une décision inédite et gravissime au regard du droit à l’information », a protesté sur Twitter l’association de la presse judiciaire. Mercredi matin, lors de l’évocation de cette demande des policiers, plusieurs avocats des parties civiles avaient qualifié de « regrettable » tant l’éventualité d’un huis clos que le fait que les fonctionnaires ne se soient pas déplacés physiquement devant la cour d’assises spéciale.