Attentat de Nice : Un film retrace l’expédition menée dans l’Himalaya pour y déposer « 86 galets pour l’éternité »

Entre le 28 juin et le 26 juillet 2017, seize marcheurs ont gravi le Stok Kangri pour y déposer les galets peints au nom des 86 morts de la promenade des Anglais…

Un film, qui sera diffusé sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur, retrace le périple de seize marcheurs dans l’Himalaya, en hommage aux victimes de l’attentat de Nice.
Les 86 galets peints au nom des 86 morts de la promenade des Anglais ont été déposés au sommet du Stok Kangri, à 6.153 m d’altitude.

« Un hymne à la vie » à plus de 6.000 m d’altitude. Le film Nice : 86 galets pour l’éternité, qui retrace l’expédition menée dans l’Himalaya en hommage aux victimes de l’attentat de la promenade des Anglais, était projeté en avant-première lundi soir à l’opéra de Nice. Il sera diffusé le 16 octobre, sur France 3 Provence-Alpes-Côte d’Azur.

Entre le 28 juin et le 26 juillet, des caméras avaient suivi le parcours de seize marcheurs de l’association Exploits sans frontières, chargés de déposer sur le toit du monde 86 galets bleu-blanc-rouge au nom des morts de l’attaque terroriste du 14 juillet 2016.

Sur le sommet du Stok Kangri, à 6.153 m d’altitude

Depuis leur dernier entraînement dans le Mercantour, 30 jours avant le départ, jusqu’à l’ascension finale du Stok Kangri, à 6.153 m d’altitude, ces volontaires (décorés lundi soir par le maire de Nice Christian Estrosi) ont raconté leur engagement.

« Ils [les terroristes] ont voulu écrire l’histoire du 14 juillet, ce soir-là. Avec cette expédition, on essaie modestement de continuer la page pour qu’elle ne s’arrête pas là-dessus », explique une des marcheuses, face caméra.

« On les a amenés au plus près du ciel »

Mais le parcours est harassant (d’autant plus quand on sait que les sacs à dos étaient chargés des pierres) et certains n’arriveront pas jusqu’en haut. Le réalisateur lui-même a dû compter sur la ténacité de son cameraman pour avoir des images de l’arrivée.

« J’ai été le premier à abandonner, pris par un mal des montagnes aigu à 5.500 m, raconte Nicolas Ducrot. Et pourtant, j’ai un peu l’habitude des randonnées. C’est d’autant plus un exploit pour certains autres qu’ils étaient totalement novices. »
Murielle aussi a laissé tomber à 5.700m. Mais ses galets sont arrivés à bon port, apportés là-haut par plus résistant. « On les a amenés au plus près du ciel, souffle la doyenne de l’expédition, qui a perdu deux de ses proches dans l’attentat. Comme ça, j’ai un peu l’impression qu’on prolonge leur vie. »

Date : 10/10/17
Auteur : Fabien Binacchi
Source : 20 minutes

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