Le procès en appel de l’attentat de Nice, qui avait fait 86 morts et 450 blessés le 14 juillet 2016 sur la Promenade des Anglais se tiendra à Paris au printemps prochain.
Fin du suspense. Ce mercredi, les avocats du dossier ont annoncé que le procès en appel se tiendra du 22 avril au 14 juin 2024. Ces dates d’audience ont été communiquées dans un message aux avocats du dossier. Les deux hommes seront donc rejugés devant la Cour d’assises spéciale.
Pour rappel, après plusieurs semaines d’audience et deux jours de délibéré, Chokri Chafroud et Mohamed Ghraieb, les deux principaux accusés du procès de l’attentat de Nice avaient été reconnus coupables le 13 décembre dernier d’association de malfaiteurs terroriste. Les deux hommes, condamnés à 18 ans de réclusion criminelle avaient fait appel du verdict de la Cour d’assises spéciale de Paris.
La « pauvreté » des preuves
Lors du procès de près de trois mois, les avocats de Mohamed Ghraieb avaient estimé la peine réclamée par le parquet antiterroriste d’une « extraordinaire gravité ». Critiquant la « pauvreté » des preuves introduites, la défense de l’un des principaux accusés avait considéré ces éléments comme « vaporeux, réversibles, discutables ». D’après le ministère public, pourtant, l’accusé « n’ignorait pas la capacité de Mohamed Lahouaiej-Bouhlel à commettre un acte en lien avec son idéologie radicale ».
Chokri Chafroud était quant à lui « un véritable inspirateur de l’attentat, non pas dans les mobiles religieux ou idéologiques de son action, mais dans le choix de son mode opératoire », avait considéré la cour. Elle s’était notamment fondée sur les messages échangés sur Facebook avec Mohamed Lahouaiej Bouhlel, où Chokri Chafroud suggérait à son ami d’utiliser « un camion comme arme de destruction ». Après avoir plaidé l’acquittement, les avocats des deux principaux accusés avaient immédiatement annoncé faire appel.
Cet article est rédigé pour le Parisien.
