Attentat de Nice : encore deux hommes placés en garde à vue

Deux hommes, interpellés ce lundi 26 juillet, ont été placés en garde à vue alors que les enquêteurs cherchent à déterminer si Mohamed Lahouaiej Bouhlel, auteur de l’attentat du 14-Juillet qui a fait 84 morts à Nice, a pu bénéficier de soutiens logistiques.

Nouveaux suspects dans l’enquête sur l’attentat qui a fait 84 morts à Nice le 14 juillet. Deux hommes, interpellés ce lundi 26 juillet, ont été placés en garde à vue. "Ils ont été placés en garde à vue alors que les enquêteurs cherchent à déterminer si le Tunisien Mohamed Lahouaiej Bouhlel a pu bénéficier de soutiens logistiques", a précisé ce mardi une source proche de l’enquête.

Auparavant, cinq personnes, quatre hommes et une femme, avaient été mis en examen jeudi soir et placés en détention provisoire dans le cadre de cette enquête. Selon les premiers éléments de l’enquête dévoilés par le procureur de Paris la semaine dernière, l’auteur de l’attentat, le Tunisien de 31 ans Mohamed Lahouaiej Bouhlel, a bénéficié de "soutiens" et de "complicités" dans la préparation et l’accomplissement de son acte qu’il semble avoir "mûri" pendant plusieurs mois.

"Coupe-lui les freins mon ami et moi je regarde"

Parmi les quatre hommes et la seule femme mis en examen, Ramzi A., un Franco-Tunisien âgé de 21 ans, a reçu deux SMS envoyés par le tueur quelques minutes avant le drame. Dans l’un des messages, Mohamed Bouhlel le félicite pour le "pistolet" qu’il lui a fourni la veille et évoque la commande de "cinq" nouvelles armes, destinée cette fois-ci à une autre personne "et ses amis". Une kalachnikov et des munitions ont été retrouvées dans la cave d’un proche de Ramzi A., qui a désigné le fournisseur du pistolet comme étant un Albanais de 38 ans. Ce dernier, Artan H., a été interpellé dimanche avec sa compagne. Ils ont également été placés en détention provisoire.

Autre suspect mis en examen, le Tunisien Chokri C., 37 ans, est soupçonné d’être l’un des destinataires des cinq armes évoquées par le tueur dans le SMS. Il a également été identifié sur les images de vidéosurveillance au côté de Mohamed Bouhlel en train d’effectuer un repérage sur la promenade des Anglais le 12 juillet dans le camion meurtrier, où ses empreintes ont également été relevées. Il a en outre adressé le 4 avril un message Facebook intriguant au tueur : "Charge le camion, mets dedans 2.000 tonnes de fer (…), coupe-lui les freins mon ami et moi je regarde".

Egalement mis en examen et détenu de manière préventive, Mohamed Oualid G., 40 ans, a échangé pas moins de 1.278 appels avec le tueur depuis juillet 2015. Dans son téléphone portable, les enquêteurs ont retrouvé des images du 15 juillet de la promenade des Anglais, alors encore investie par les secours. Des clichés de Mohamed Oualid G. dans l’habitacle du camion les 11 et 13 juillet ont été retrouvées dans le portable du chauffeur. Il a aussi envoyé le 10 janvier 2015 un SMS à Mohamed Bouhlel : "Je ne suis pas Charlie… Je suis content, ils ont ramené les soldats d’Allah pour finir le travail".

Source : marianne.net
Date : 26/07/2016

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