Trente-huit ans après l’attentat de la rue Copernic, qui a fait quatre morts, la cour veut éliminer les doutes en procédant à une dernière expertise graphologique...
La justice a ordonné ce vendredi une nouvelle expertise avant de se prononcer sur le non-lieu dont a bénéficié Hassan Diab, l’unique suspect de l’attentat de la rue Copernic. L’attaque avait fait quatre morts devant une synagogue parisienne en 1980.
La cour d’appel de Paris a ordonné ce supplément d’information pour qu’un juge d’instruction antiterroriste fasse réaliser une contre-expertise graphologique d’ici au 15 février 2019. Le parquet de Paris et les parties civiles, qui réclament un procès aux assises 38 ans après cette attaque à la bombe, avaient fait appel du non-lieu prononcé en janvier par les juges d’instruction.
Un attentat antisémite
« La cour a un doute (…) et elle veut fermer toutes les portes avant de se prononcer », a réagi l’avocat du principal suspect, Me William Bourdon. « Elle a un doute sur un point qui a fait l’objet de nombreux travaux » et « des experts internationaux ont mis en pièces les expertises initiales. En aucune façon elles ne sauraient constituer un élément à charge contre Hassan Diab », a-t-il estimé après ce « nouveau rebondissement qui laisse confiant sur l’issue finale ».
« C’est évidemment une déception, a réagi l’avocat d’une des victimes, Me Eric Morain. J’espère que ça ne va pas apparaître par la suite comme une sorte de préparation pour les parties civiles à une décision totalement négative. (…) Les preuves, ça se débat devant une cour d’assises, pas au stade de l’instruction où on débat d’abord des charges. »
Cet attentat du 3 octobre 1980, qui avait fait également 46 blessés, avait été le premier à avoir frappé mortellement la communauté juive en France depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Attentat de Copernic : la justice sur la piste d’une complice et du cerveau de l’opération
Source : 20 Minutes
Auteur : La Rédaction
Date : 26/10/2018