MÉMOIRE I EN CE 19 MAI, NOUS RENDONS HOMMAGE AUX VICTIMES DU CRASH DU VOL EGYPTAIR MS804 PARIS – LE CAIRE

Il y a 6 ans, le 19 mai 2016, un avion Airbus A320 de la compagnie nationale égyptienne, Egyptair, s’abîmait en mer méditerranée alors qu’il reliait l’aéroport de Paris Charles de Gaulle au Caire. Les 66 personnes à bord, dont 15 ressortissants français, perdaient la vie.

Dès l’annonce de la disparition de l’avion, la FENVAC intègrera la cellule de crise mise en place par le Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères où démarrera l’information et l’accompagnement des familles des victimes. Après des heures d’attente mêlant inquiétude, espoir et confusion jusqu’à la terrible confirmation du drame et de l’absence de survivants, démarrera un long chemin vers la vérité.

Rapidement, les familles des victimes seront réunies par la FENVAC pour se rencontrer, échanger sur leurs nombreux questionnements individuels et collectifs et se rassembler en association. C’est ainsi, que le 13 juin 2016, près d’un mois après le crash, était créée l’association des familles des victimes du vol Egyptair MS804. Le collectif, extrêmement engagé pour la manifestation de la vérité, est aujourd’hui présidé par Sophie CORMARY, également administratrice de la FENVAC. Face aux obstructions de l’Etat égyptien dans les investigations menées par la France pour déterminer les causes du crash, l’association n’a cessé d’interpeller les pouvoirs publics.

En effet, dans les jours suivants l’accident, l’Egypte soulevait la thèse d’un acte terroriste avec la probabilité qu’un engin explosif ait été chargé depuis l’aéroport de Roissy Charles de Gaulle, déresponsabilisant ainsi la compagnie Egyptair. Toutefois, l’enquête administrative du Bureau Enquêtes Analyses (BEA) français écartera cette théorie en mettant en avant la survenance d’un incendie dans le cockpit.

Les investigations judiciaires françaises, et notamment les récentes expertises, ont confirmé que la cause du crash est le départ de feu, non maitrisé, dans le poste de pilotage. La cigarette fumée par le pilote quelques minutes avant l’impact aurait fait entrer en combustion l’oxygène fuyant du masque du copilote générant ainsi une étincelle, à l’origine de l’incendie qui aurait fait perdre le contrôle de l’appareil.

Par ailleurs, une série de pannes et de dysfonctionnements de l’appareil a été relevée par les enquêteurs français. L’avion n’aurait donc pas dû prendre l’envol ce 19 mai 2016.

Après des années de combat pour savoir ce qu’il s’est réellement passé dans cet avion, semées d’entraves des autorités égyptiennes, fermées à une réelle coopération internationale, les familles commencent à entrevoir la vérité sur l’accident. Elles attendent que le travail de la justice puisse se poursuivre pour aboutir à un procès pénal dans lequel les dirigeants de la compagnie Egyptair rendront des comptes. La FENVAC, partie civile dans l’information judiciaire et représentée par le même avocat que celui de l’association des familles de victimes, Me BUSY, restera à leurs côtés aussi longtemps que nécessaire.

Aujourd’hui, nous rendons hommage aux victimes disparues et nous adressons nos pensées solidaires à leurs proches.

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