PROCES DE L’ATTENTAT DE VILLEJUIF EN 2015 I ENQUETEURS ET EXPERTS CONTREDISENT LA VERSION DU PRINCIPAL ACCUSE

Cette deuxième semaine de procès était principalement consacrée à l’audition des enquêteurs de police mobilisés dans cette affaire d’envergure.
Direction générale de la sécurité intérieure, Sous-direction anti-terroriste, police judiciaire, tous ces services se sont succédés dans les investigations relatives aux rôles de chacun des accusés dans l’éventuelle association de malfaiteurs terroristes. L’enquête a notamment été retardée avec la survenance des attentats du 13 novembre 2015, les enquêteurs ayant été principalement mobilisés sur cet événement.

Rapidement, les vraisemblables commanditaires de cette tentative d’attentat sont apparus comme étant les deux grands absents : Samir NOUAD et Abdelnasser BENYOUCEF. Ce dernier serait également celui présumé de l’attentat perpétré par Amedy COULIBALY le 9 janvier 2015 au sein de l’Hyper Cacher.

L’inventaire des armes retrouvées chez GHLAM et dans sa voiture ainsi que les notes papiers sur lesquelles étaient rappelé « d’enlever le cran de sûreté, penser à se changer, … » n’ont pas laissé de doutes quant à ses intentions ce matin du 19 avril 2015.

Alors que GHLAM prétend qu’ils étaient deux avec Abou HAMZA à avoir pour intention de commettre des tueries, Maitre CHEMLA, avocat de la FENVAC, a toutefois relevé qu’il ne fût retrouvé qu’une tenue de rechange et des équipements de guerre suffisants pour une personne. Et aucun élément ne vient corroborer la présence du second acolyte.

S’agissant de M. MARKOVIC, sous contrôle judiciaire, l’interrogation demeure quant à sa responsabilité pénale : ayant fourni des gilets pare-balles, aucune réglementation n’existe quant à l’interdiction ou non de l’achat et de la vente de ce type d’équipements note la Cour. Pourquoi lui reprocher cette fourniture de matériels, quand le voleur du véhicule utilisé par GHLAM n’a pas été inquiété dans cette affaire selon son avocat.

Les experts balistiques appelés à la barre ont expliqué qu’il ne fallait pas une longue formation pour l’utilisation de la plupart des armes retrouvées. Cette réalité n’empêche pas de penser que GHLAM se serait blessé par erreur, après avoir enlevé le cran de sûreté. Celui-ci maintient toutefois sa version d’un tir d’automutilation après avoir réalisé la mort d’Aurélie CHATELAIN par Abou HAMZA.

Les témoignages des experts se sont poursuivis les derniers jours d’audience de la semaine : téléphonie, déplacements, empreintes et ADN, de nombreuses interrogations demeurent quant à l’identification de certains prélèvements.

Des membres de la famille CHATELAIN ont également témoigné devant la Cour, évoquant cette jeune femme souriante et joyeuse, « un peu têtue ». Son décès a laissé une jeune fille de 4 ans sans mère. Tous sont unanimes, 5 ans après, elle leur manque terriblement…

Retrouvez le compte-rendu de la 2ème semaine de procès :

Compte-rendu de la 2ème semaine de procès - GHLAM

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