Il y a maintenant cinq ans, le 14 décembre 2017, un car transportant des élèves du collège Christian Bourquin se faisait heurter par un TER sur un passage à niveau coûtant la vie à six adolescents. Ils s’appelaient Ophélia, Teddy, Diogo, Loïc, Allan et Yonas. Dix sept autres enfants seront blessés. Ils avaient entre onze et treize ans.
Le procès de la conductrice du car s’est tenu du 19 septembre au 7 octobre 2022. Celle-ci a été reconnue coupable des faits de blessures et homicides involontaires, et condamnée à cinq années d’emprisonnement dont une ferme aménagée. La conductrice ayant fait appel de la décision, un nouveau procès est à prévoir et donc une nouvelle épreuve pour les victimes et leurs familles.
Cette année un dépôt de gerbe était organisé devant la stèle mémorielle, inaugurée l’an dernier.
L’association des victimes et des proches des victimes « à la mémoire de nos anges », membre de la FENVAC, déplore aujourd’hui l’oubli de cette commémoration dans les médias. Par ailleurs, il est reproché à la presse d’avoir apportée une attention particulière au sort de la la conductrice au détriment des victimes.
Pourtant rappeler ce drame au grand public permet aussi de relayer le combat qui en découle, celui de la prévention ferroviaire.
Le président de l’association, Fabien Bourgeonnier, qui a perdu son fils Loïc dans l’accident, porte d’ailleurs toujours ce combat en ayant notamment rejoint dernièrement le groupe de travail de prévention ferroviaire interne à la FENVAC. Il y retrouve d’autres présidents d’associations d’accidents ferroviaires tel que le déraillement de Brétigny ou les collisions aux passages à niveau d’Allinges ou de Saint Médard.
Nous n’oublions pas.