Les recherches se poursuivent en Nouvelle-Zélande après le séisme

Les sauveteurs néo-zélandais continuaient de fouiller les décombres, mercredi 23 février, pour tenter de retrouver les survivants du puissant séisme qui a frappé la veille Christchurch, la deuxième ville de Nouvelle-Zélande.

Le dernier bilan est d’au moins soixante-quinze morts et trois cents personnes portées disparues. Mais il pourrait encore s’alourdir, selon le premier ministre, John Key. "Concrètement, cela nous permet de concentrer le maximum de ressources locales, nationales et internationales pour répondre de la meilleure façon [à la catastrophe] dans le laps de temps le plus court", a-t-il expliqué.

Les équipes de secours ont dû procéder à des amputations sur certains des cent vingt survivants, et un pompier a démenti le sauvetage de quinze personnes qui avait été annoncé un peu plus tôt. Le coût des dégâts du tremblement de terre est estimé par les experts à 8,4 milliards de dollars (6,27 milliards d’euros).

Après le séisme, le clocher de la cathédrale de la ville s’est effondré tandis que le bâtiment de six étages abritant la télévision régionale a été réduit à l’état de ruine. Selon des témoins, trente personnes étaient piégées dans un immeuble de bureaux, haut de quatre étages.

"DES DIZAINES DE PERSONNES NE SERONT PAS SAUVÉES"

"Ça ne pouvait pas être pire", avait déclaré mardi le maire de Christchurch. "Je crois que nous devons nous préparer à un nombre de décès qui sera significatif, a-t-il ajouté. On ne parle pas de milliers mais certainement de dizaines de personnes qui ne seront pas sauvées." "Plusieurs décès ont été rapportés dans différents endroits au centre de la ville, où deux bus ont été écrasés par des débris tombés des hauteurs", a indiqué la police.

Le tremblement de terre s’est produit à un moment de la journée "où la ville est remplie de monde avec les gens au travail et les enfants à l’école", a souligné le premier ministre néo-zélandais John Key. Les images de la chaîne Sky News témoignent du chaos qui règne sur la ville.

ÉTAT D’URGENCE DÉCLARÉ

Le maire de la ville a déclaré l’état d’urgence, ce qui entraîne la fermeture des accès au centre-ville afin de garantir la sécurité du public et permettre aux équipes de secours de travailler.

La Nouvelle-Zélande, située sur la ceinture de feu du Pacifique, à la frontière des plaques tectoniques australienne et du Pacifique, enregistre jusqu’à quinze mille secousses par an. Le tremblement de terre le plus meurtrier depuis la tenue de statistiques avait fait deux cent cinquante-six morts le 3 février 1931 dans la baie de Hawke, sur l’île du Nord.

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters publié le 23 février 2011


Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes