EXPLOSION SANARY : LE VILLAGE A ETE TOUCHE EN PLEIN COEUR

La structure de l’immeuble mitoyen du bâtiment détruit (à sa gauche sur la photo) étant fragilisée, les habitants ont été évacués.

Article publié sur le site Le Parisien le mercredi 8 décembre 2021
Par Diane Andrésy

Alors qu’une troisième victime a été retrouvée ce mercredi dans les décombres, les habitants de l’immeuble mitoyen ont dû être évacués en prévention.

Sur le port de Sanary-sur-Mer (Var), la grisaille du temps se mêle à la tristesse des habitants après l’effondrement d’un immeuble, mardi vers 4 heures du matin. Certains viennent se recueillir à proximité du site où 40 sapeurs-pompiers s’activent toujours au milieu des gravats.

Le bilan est terrible : trois personnes décédées, un père de famille retrouvé mardi, une nonagénaire, retrouvée sans vie dans les décombres mercredi, et une troisième victime retrouvée ce mercredi après-midi. « Cette dame vivait depuis des années à Sanary et je la voyais faire ses courses sur le port. D’ailleurs, son fils était souvent chez elle et, d’après ce que m’ont dit les pompiers, c’est bien lui qu’ils recherchaient encore avec les chiens », raconte Martine, une voisine du quartier. Alors que le fils de la nonagénaire était toujours porté disparu, on ignore encore s’il s’agit de la troisième victime.

« Pendant la nuit du drame, ça sentait fort le gaz »

Aujourd’hui, c’est l’immeuble qui jouxte le bâtiment effondré qui présente des risques. Les experts sont toujours sur place et neuf personnes ont été évacuées en prévention. D’autres, vivant dans des immeubles proches, vont l’être aussi. « Plusieurs opérations de sécurisation bâtimentaire sont engagées », déclare un officier pompier.

Pour le maire de Sanary, Daniel Alsters, « le village a été touché en plein cœur. On est beaucoup à se connaître ici. Alors, on est d’autant plus touchés quand il y a des victimes là-dessous. » L’explosion qui a précédé l’effondrement de l’immeuble a été entendue à huit kilomètres à la ronde, estiment les policiers qui n’ont ciblé, pour l’instant, aucune cause précise. Mais pour les Sanaryens, l’hypothèse d’une fuite massive de gaz est privilégiée. « Pendant la nuit du drame, ça sentait fort le gaz », confie Christophe, habitant du centre ancien. « Après l’énorme boum, c’est la première chose qui m’a frappé. »

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