A sa longue liste noire des personnalités "terroristes", la diplomatie américaine vient d’ajouter, lundi 7 octobre, le nom de Mohamed Jamal, un Egyptien accusé de liens avec Al-Qaida et d’avoir monté des camps d’entraînement dans son pays et en Libye.

Le département d’Etat a également désigné comme "terroristes internationaux" tous les membres du réseau créé par Jamal, qui avait appris les techniques de fabrication de bombes lorsqu’il était dans des camps d’entraînement d’Al-Qaida en Afghanistan dans les années 1980.

Jamal était rentré en Egypte dans les années 1990 pour devenir le chef militaire du djihad islamique égyptien, un groupe armé qui a par la suite été dirigé par Ayman Al-Zawahiri, aujourd’hui à la tête de l’organisation extrémiste Al-Qaida depuis la mort d’Oussama Ben Laden.

PLUSIEURS CAMPS D’ENTRAÎNEMENTS TERRORISTES EN ÉGYPTE ET EN LIBYE

Jamal avait été arrêté plusieurs fois par les autorités égyptiennes, mais lors de sa libération en 2011 il n’avait pas hésité à créer son propre réseau islamiste – qui porte son nom – et "à monter plusieurs camps d’entraînement terroristes en Egypte et en Libye", souligne le département d’Etat.

Le militant avait également développé des liens avec Al-Qaida dans la péninsule arabique (AQPA), branche basée au Yémen, et utilisé son réseau pour "introduire illégalement des combattants dans des camps d’entraînement".

"Des auteurs d’attentats-suicides ont été entraînés dans les camps de Mohamed Jamal, et Jamal a établi des liens avec des terroristes en Europe", pointe la diplomatie américaine, avant de préciser qu’après une nouvelle arrestation en Egypte, en novembre 2012, "son ordinateur avait été confisqué et contenait des messages à Al-Zawahiri dans lesquels Jamal demandait des renforts et décrivait les activités de son réseau, comme l’acquisition d’armes, la gestion de camps d’entraînement terroristes et l’établissement de groupes terroristes dans le Sinaï".

Le Monde.fr avec AFP et Reuters - 08 octobre 2013