Le 9 et 10 Juillet 2012 s’est tenue à Madrid une conférence internationale sur la prise en charge des victimes du terrorisme organisée par le « Forum Global contre le Terrorisme » (GCTF selon l’acronyme anglais). Le GCTF a été lancé le 22 septembre 2011 et il remplace en fait le groupe de travail du G8 chargé de coordonner l’assistance des Etats membres en matière de terrorisme.
Ce groupe de travail s’était en fait révélé peu opérationnel, et le GCTF qui regroupe 29 Etats (+ Union Européenne & l’ONU) vise à associer, dans un cadre informel, les Etats émergents et de grands Etats musulmans modérés à la concertation internationale en matière de lutte contre le terrorisme, de manière à tempérer l’aspect trop occidental de cette problématique.
Outre un comité de coordination assurant un contact entre Etats sur la question du terrorisme, le GCTF a mis en place 5 groupes de travail. Trois à vocation géographique (Sahel, Corne d’Afrique, Asie du Sud Est) qui visent à renforcer les capacités des Etats des régions concernée, confrontés à une menace commune et en particulier aux groupes terroristes se réclamant d’Al Qaida (AQMI, AQPA et Shebab notamment). Deux autres groupes ont une vocation thématique : la lutte contre l’extrémisme violent et la promotion de l’Etat de droit. Ces deux groupes se fondent sur une approche multidimensionnelle de la lutte contre le terrorisme et travaillent à l’élaboration de bonnes pratiques sur la radicalisation, la justice pénale, la prise en charge des victimes …
Pour la conférence de Madrid, chaque Etat avait la possibilité d’être accompagné une association de victimes du terrorisme. Les ministères de la Justice et des affaires étrangères ont ainsi demandé à la FENVAC – Sos Catastrophes & Terrorisme d’être dans la délégation française.
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Françoise RUDETZKI , déléguée au terrorisme, a ainsi été paneliste lors de la session de travail sur les interactions devant exister entre associations de victimes et Etats. Elle a pu rappeler la démarche partenariale qui est celle de la Fédération, au service de la résilience de la victime. Si une association joue un rôle inégalable et irremplaçable en terme de défense des victimes et dans l’amélioration des dispositifs existants, elle a fortement insisté sur le fait qu’il ne s’agissait pas de se substituer au devoir de solidarité qui incombe aux Etats. Les Etats ne doivent en aucune façon se désengager, et il s’agit tout au contraire de mettre en place de voies pérennes de médiations et de soutien associations de victimes. Lors d’une précédente session de travail, la représentante de la FENVAC a pu également intervenir afin de présenter le modèle français de prise en charge et d’indemnisation des victimes de terrorisme.
Au terme de deux jours d’échanges riches, retour d’expériences diverses mais ancrées dans le réel, les 29 Etats présents (+ l’Union Européenne & l’ONU) ont adopté un projet de Mémorandum sur les bonnes pratiques pour aider et accompagner les victimes du terrorisme, que cela soit immédiatement après l’attentat ou durant les procédures judiciaires. Ce texte qui portera le nom de « Mémorandum de Madrid » devrait être finalisé et publié d’ici à la fin de l’année.
Une déclaration commune des Etats membres a également été rendue publique : lire la déclaration
Pour plus d’infos : le site du GCTF (en anglais)
