Sept Français tués dans une avalanche au Népal

Un groupe incluant des Français était presque arrivé au sommet himalayen du Manaslu lorsqu’une avalanche s’est produite dimanche. Au moins neuf personnes sont décédées.

Une avalanche a frappé dimanche à 4 heures du matin un campement d’alpinistes sur un sommet himalayen, faisant au moins neuf morts et sept disparus, selon la police népalaise. Le groupe, qui comptait 25 à 30 personnes, incluait des Français, des Allemands, des Italiens et au moins un Espagnol.

L’association des alpinistes du Népal a déclaré que « la plupart des personnes ayant trouvé la mort sont françaises », sans donner de chiffre précis. Le Syndicat national des guides de haute-montagne (SNGM) annonce sept morts de nationalité française, dont trois guides originaires de Chamonix. Rémy Lecluse, guide renommé et skieur de l’extrême, était lui-même parti faire l’ascension de ce sommet avec deux clients. Sa famille ignore s’il figure parmi les victimes.

Lundi matin, France Info a annoncé le sauvetage de quatre Français et d’un Suisse, sans autres précisions.

« Ce drame touche durement notre profession, c’est le bilan le plus lourd enregistré depuis l’accident d’avalanche du Kang Guru en 2005 au Népal », souligne dans un communiqué le SNGM. Les sept victimes françaises faisaient partie de deux des trois expéditions françaises présentes sur le site. Parmi les morts figurent également un ou deux Espagnols, un Italien, un Népalais et un Allemand. Le Quai d’Orsay n’a pas pu confirmer ces informations, mais indique « qu’au moins trois Français ont été blessés ».

Parmi les personnes portées disparues se trouve également un cardiologue québécois, Dominique Ouimet. Alpiniste chevronné, il s’était lancé dans cette aventure afin de lever des fonds pour son hôpital, situé au nord de Montréal.

Frappés pendant leur sommeil
L’avalanche s’est produite sur la voie normale du Manaslu, le huitième plus haut sommet du monde, dans le nord du Népal. « D’après nos informations reçues depuis le camp de base, cette avalanche s’est déclenchée vers 7.400 mètres et a emporté une partie du camp 3 à 6.800 mètres », a précisé le Syndicat national des guides de haute-montagne.

« Ca a fait un grand bruit. J’ai eu peur », a déclaré un survivant allemand à l’hôpital de Katmandou. « J’étais si perdu que je ne peux pas dire à quelle distance j’ai été emporté ni combien on était dans le campement au moment de l’avalanche. J’ai eu de la chance, je n’ai pas été emporté tellement loin et je n’ai pas été enterré sous la neige ». Il faisait partie d’un groupe de 13 alpinistes -onze Allemands et deux Autrichiens.

Un autre survivant italien a expliqué que tous les alpinistes dormaient dans des tentes avec leurs sherpas lorsqu’ils ont été frappés de plein fouet par l’énorme masse de neige et de glace. « Il est probable que sous l’avalanche, il y ait d’utres victimes », estime-t-il.

Le 20 octobre 2005, sept alpinistes français ainsi que leurs onze guides népalais avaient été tuées dans des conditions similaires lors de leur ascension du Kang Guru, situé dans l’Anapurna.

AFP - Le 24 septembre 2012


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