Les familles des victimes réclament le rapport de l’accident de la Yemenia

Le président de l’Association des familles des victimes de la catastrophe aérienne de Yemenia Airways du 29 juin 2009 (AFVCA) se trouve à Moroni, depuis ce 11 décembre 2010. Pour la troisième fois, des avocats représentants de l’AFVCA en présence du président de cette association ont rencontré jeudi, à l’hôtel Itsandra, les familles des victimes résidant aux Comores. C’est avec assurance que les avocats de l’AFVCA ont rencontré les familles des victimes résident aux Comores. Selon Maître Montigny, un de ces avocats, cette rencontre "est une réunion de synthèse. Nous serons à votre disposition". En présence de ces familles des victimes, les avocats ont soumis des bulletins d’adhésions dans le cadre de la procédure relative à l’accident de la compagnie Yeménia Airways. Il s’agit de bulletins qui vont porter des photos des concernés, plus 5 euros de cotisation pour chacun.

Se soumettant au but du rapport technique du dossier de la boîte noire attendu depuis de longs mois, les avocats regrettent le fait que jusqu’alors, l’Etat ne l’a pas encore publié. "Il est à savoir que le commandant de l’airbus A310-300 de Yemenia qui s’est abîmé en mer dans la nuit du 29 au 30 juin 2009, n’avait pas le droit de piloter cet appareil", affirme Ahmed Mohamed, le président de cette association agrée par le ministère de la justice français. Selon lui, "s’il s’avère que le pilote n’avait pas le droit de décoller l’avion, il serait mieux de vous informer que d’ici à la fin de ce mois de décembre, nous auront le droit de publier ce rapport".

Cette information capitale dans l’accident a été annoncée aux responsables politiques en charge de tous les aspects de la gestion du dossier, notamment les autorités judiciaires en particulier les représentants du parquet et le magistrat en charge de l’instruction aux Comores. D’ailleurs, au terme de cette rencontre qui a regroupé près d’une cinquantaine de personnes venant des familles des victimes, le président Ahmed Mohamed et l’un des avocats, Me Mountigny, se sont rendus à Beît-Salam. Ils devraient rencontrer les responsables politiques. "Nous reprochons à l’Etat son silence dans toute cette affaire", a affirmé avec regret, un membre des familles des victimes du crash qui insiste sur le fait que "l’Etat ne fait rien". Pendant que le président de l’Association et l’avocat Maître Montigny se rendaient à Beit Salam, l’autre avocate Julia Billar répondait aux questions des familles des victimes. A en croire Marie Youssouf, une des proches des victimes, "le dossier avance mais, c’est le rapport de la boîte noire qui bloque l’affaire".

http://www.mayottehebdo.com - publié le 21 décembre 2010

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