L’explosion de Rosny serait due à une chaudière défectueuse

Une semaine après la terrible explosion qui a soufflé un immeuble et entraîné la mort de 8 résidents et en a blessé 11 autres à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), l’enquête avance à grands pas.

Selon nos informations, les techniciens du laboratoire central de la préfecture de police (LCPP) de Paris sont parvenus à établir qu’une chaudière à gaz, installée dans un appartement situé au rez-de-chaussée du bâtiment sinistré, serait à l’origine du drame.

« C’est la piste privilégiée aujourd’hui par les techniciens et les enquêteurs en charge des investigations, confie une source proche de l’affaire. Cette chaudière était placée dans un logement occupé par le gérant d’un bar, lui-même implanté au pied de cet immeuble. » Cet équipement a été extrait des décombres de cet immeuble éventré avant d’être décortiqué par les spécialistes du LCPP. « Dans ce type d’enquêtes, on observe les contraintes physiques et les déformations sur le métal pour pouvoir déterminer l’origine de la déflagration, note un spécialiste. C’est un travail minutieux, qui peut prendre plusieurs semaines. »

Une fuite à l’origine du drame ?

Toujours selon nos informations, GRDF, la société chargée de la distribution du gaz naturel, a signalé à l’occupant des lieux, un « problème de surconsommation » de gaz provenant de son installation. « GRDF avait détecté un dysfonctionnement quant à la consommation de cette chaudière avant d’en alerter l’utilisateur, décédé au cours de ce drame, poursuit la même source. Pour l’heure, l’enquête n’a pas permis d’établir s’il était intervenu pour régler ce problème de surconsommation qui a pu ensuite donner lieu à une fuite de gaz susceptible d’avoir déclenché cette explosion. »

Le corps du gérant du bar présentait d’importantes traces de brûlures. « Ce qui accrédite la thèse selon laquelle l’explosion a eu lieu dans son domicile, note un enquêteur. Les sept autres victimes ne présentaient pas de stigmates de brûlures. Elles sont décédées après avoir été ensevelies. » Les investigations se poursuivent, pour déterminer l’origine de l’étincelle qui a enflammé le gaz, entraînant cette puissante déflagration.

leparisien.fr - Stéphane Sellami - le 7 septembre 2014


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