Les deux compagnies ferroviaires étaient poursuivies pour homicides et blessures involontaires. Un steward allemand a été condamné à un an de prison avec sursis pour les même chefs d’accusation.
Le tribunal correctionnel a relaxé la SNCF et la Deutsche Bahn, poursuivies pour homicides et blessures involontaires lors de l’incendie du train Paris-Munich, qui avait fait 12 morts en 2002, à Nancy. L’accusation avait requis 150 000 euros d’amende à chacune des deux entreprises.
En revanche, un steward de la compagnie ferroviaire allemande Deutsche Bahn a été condamné à un an d’emprisonnement avec sursis, lundi, pour les mêmes chefs d’inculpation.
"Mes clients vont être en partie déçus de ce jugement. On peut avoir l’impression que c’est le lampiste qui est puni", a réagi l’avocat de plusieurs familles de victimes, Me Alain Behr, à l’énoncé du jugement.
Le drame s’était produit dans la nuit du 5 au 6 novembre 2002. Un incendie s’était déclaré peu après 2h, en raison de vêtements suspendus au-dessus d’une plaque chauffante, dans la cabine du steward du wagon-lit de la Deutsch Bahn, situé en tête du train de nuit Paris-Munich. Le train venait de quitter la gare de Nancy.
Pris de panique, le steward n’avait pas cherché à éteindre le feu mais était parti en courant pour prévenir ses homologues français, situés plusieurs wagons plus loin. Il avait alors verrouillé derrière lui la porte reliant le wagon-lit avec les autres voitures, enfermant les passagers.
Douze passagers ont perdu la vie dans la catastrophe. D’autres sont parvenus à s’échapper du train en flamme en brisant avec des moyens de fortune les fenêtres de sécurité.
Par LEXPRESS.fr avec AFP, publié le 16/05/2011