Il y a un an, la catastrophe ferroviaire de Buizingen en Belgique

La Châlonnaise était la seule victime française de ce drame survenu dans un secteur de la commune de Hal. Une marche silencieuse sera organisée dimanche en sa mémoire et celle des autres victimes. Son nom sera inscrit sur une stèle inaugurée aujourd’hui.

SA tombe, au milieu du cimetière Sud de Châlons, ne fait pas référence aux circonstances de sa mort.
Noëlle Beauvais a pourtant péri dans un terrible accident à l’âge de 50 ans. Il était près de 8 h 30 lorsque deux trains se heurtèrent frontalement sur la ligne Soignies-Bruxelles, le 15 février 2010 à une quinzaine de kilomètres de la capitale Belge. Un troisième train est instantanément touché, la catastrophe fige le royaume.
Les images sont épouvantables : les secours pratiquent des amputations sur place, les corps sont coincés dans un gigantesque amas de ferrailles.
Cinquante passagers sont hospitalisés. Le roi Albert II se rend immédiatement sur place, accompagné du premier ministre Yves Leterme.

Archiviste à la Commission

Noëlle Beauvais était assise dans la première voiture de l’un des deux trains qui se sont télescopés. Précisément là où les secours ont dénombré le plus de victimes. La police scientifique Belge l’aurait identifié grâce des prélèvements ADN effectués chez elle et à des empreintes dentaires.
Archiviste à la Commission européenne, divorcée et sans enfants, cette Châlonnaise vivait à Marly, près de Valenciennes. Elle prenait le train tous les jours pour se rendre à son travail. Ceux qui l’ont connu évoquent sa gentillesse et sa serviabilité.
Aujourd’hui, une stèle sera inaugurée à Buizingen en mémoire de tous ceux qui ont perdu la vie dans la catastrophe. Son nom y sera inscrit.
Les gouverneurs du Brabant flamand et du Hainaut seront présents, ainsi que les représentants des victimes.

Responsabilités partagées

Dimanche, une marche silencieuse se déroulera à Mons, de la Grand-Place à la gare. Mardi, jour anniversaire du drame, des conducteurs arrêteront leur train pendant 19 minutes, en hommage aux 19 victimes.
Une commission parlementaire spéciale sur la sécurité du rail a travaillé sur les causes de la catastrophe.
Dans leur conclusion, les auteurs ont diplomatiquement établi une responsabilité partagée entre les pouvoirs publics et la SNCB (les chemins de fer Belges). Il leur est notamment reproché de ne pas avoir amélioré le niveau de sécurité du réseau ferroviaire entre 1982 et 2010.La commission pointe de manière plus générale l’absence d’une véritable culture de la sécurité sans toutefois prendre le risque de lister des responsabilités individuelles. La charge de travail est aussi invoquée. Mais depuis l’accident, la formation des conducteurs de train a été rallongée.
Le franchissement des signaux et les systèmes de freinage sont au centre de toutes les attentions.

Sébastien LAPORTE - l’Union Champagne Ardennes Picardie - publié le 12 février 2011


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