Il y a deux ans, Andreas Lubitz provoquait le crash de l’avion de la Germanwings

Le vol 4U 9525 s’était écrasé alors qu’il ralliait Barcelone à Düsseldorf, avec 149 personnes à bord. Voici minute par minute la trajectoire de l’A320, selon les enregistrements de la boîte noire.

En mars 2015, la catastrophe avait suscité l’effroi : le copilote d’un A320 de la Germanwings avait projeté l’appareil sur une montagne du sud des Alpes, tuant avec lui 149 personnes. Ce vendredi, un nouvel hommage est rendu aux victimes.

« Jusqu’à présent, tout le monde s’en tient à la thèse du copilote dépressif depuis longtemps, qui aurait délibérément précipité son appareil contre la montagne dans un geste planifié. Nous sommes convaincus que c’est faux », a annoncé en début de semaine Günter Lubitz, le père du co-pilote, provoquant la stupeur des familles des victimes. Pour disculper son fils, le père doit précisément présenter une contre-enquête à la presse vendredi, deux ans jour pour jour après la catastrophe.

Le vol 4U 9525 de la compagnie allemande, filiale à bas coûts de la Lufthansa, s’était écrasé alors qu’il ralliait Barcelone à Düsseldorf avec six membres d’équipage, dont le copilote allemand Andreas Lubitz, et 144 passagers, en majorité des Allemands (72) et des Espagnols (50).

L’analyse des boîtes noires a vite révélé que le crash avait été provoqué par le copilote. Dépressif et suicidaire, le jeune homme de 27 ans avait pris les commandes, verrouillé la porte du cockpit après la sortie momentanée du commandant de bord et précipité l’avion sur le relief montagneux.

Sur le plan judiciaire, l’instruction se poursuit toujours en France afin de déterminer le niveau de connaissance de la compagnie de l’état mental du copilote, une procédure qui pourrait le cas échéant déboucher sur un procès. En Allemagne, l’enquête s’est en revanche terminée en janvier par un classement sans suite, la justice ayant estimé qu’il n’y avait pas de « responsabilités extérieures » dans ce drame. Les enquêteurs ont en particulier écarté les soupçons de négligence visant les médecins qui ont examiné le pilote.

L’absence de poursuite ne satisfait pas les familles allemandes qui ferraillent toujours sur deux fronts : elles ont engagé, en mars 2016, une procédure aux Etats-Unis contre l’école de pilotes qui avait formé Lubitz et où son comportement étrange aurait dû, selon elles, inquiéter ses formateurs. 38 familles veulent par ailleurs intenter en Allemagne une action en responsabilité civile contre la Lufthansa.

Autre combat, celui de l’indemnisation. Germanwings avait indiqué il y a un an avoir versé 11,2 millions d’euros - environ 8 millions d’euros « d’acompte » aux proches de toutes nationalités, et 3,2 millions « d’indemnisation des souffrances » des 66 passagers allemands. Pour les familles espagnoles, sur 211 personnes concernées, 182 ont accepté, fin 2016, une conciliation. 29 autres continuent les poursuites en France ou aux Etats-Unis. L’association des familles des victimes décidera en juin si elle se présente « à titre informatif » dans la procédure pénale en cours en France.

Source : lefigaro.fr
Auteurs : AFP, AP, Reuters Agences
Date : 24 mars 2017

Crédit photos : Source : lefigaro.fr Auteurs : AFP, AP, Reuters Agences Date : 24 mars 2017

Nous soutenir

C’est grâce à votre soutien que nous pouvons vous accompagner dans l’ensemble de vos démarches, faire évoluer la prise en charge des victimes par une mobilisation collective, et poursuivre nos actions de défense des droits des victimes de catastrophes et d’attentats.

Soutenir la FENVAC

Ils financent notre action au service des victimes