Hôpital de Creil : les causes de l’explosion toujours inconnues

Au lendemain de l’explosion d’une bonbonne d’oxygène, qui a tué un patient et brûlé gravement un médecin et un infirmier, la direction de l’hôpital Laennec de Creil (Oise) a assuré mercredi que toutes les procédures de précaution avaient été respectées."L’incendie a été très rapidement maîtrisé. Ceci étant, l’équipe médicale qui était au plus proche du patient et le patient lui-même au vu de l’inflammation rapide et soudaine ont été atteints", a expliqué lors d’une conférence de presse le directeur de l’hôpital Laennec de Creil Jean-Pierre Friscourt. Le Dr Michel Logak, chef du service de neurologie, a assuré que "cette procédure ne s’est pas faite dans l’extrême précipitation. D’ailleurs, le médecin réanimateur était accompagné d’un infirmier et d’un aide soignant, et a effectué ses actes de réanimation dans le plus grand calme". Les deux membres du personnel de l’hôpital brûlés au second degré par la déflagration, sont dans un "état satisfaisant", a annoncé l’hôpital. Les nouvelles du médecin-réanimateur et l’infirmier en neurologie "sont rassurantes", selon un communiqué de l’hôpital de Creil diffusé mercredi. Transférés à l’hôpital Cochin de Paris mardi soir, "ils resteront hospitalisés quelques jours".Mardi à 16h55, un patient âgé de 75 ans, hospitalisé dans le service de neurologie, était en train d’être pris en charge par un médecin anesthésiste réanimateur et l’équipe soignante, quand l’explosion s’est produite pour une raison encore inconnue, rappelle le communiqué. Brûlé au troisième degré, ce patient "a été pris en charge dans le service de réanimation, mais son état s’est aggravé et il est décédé", a précisé l’hôpital.Une aide psychologique a été mise en place à destination des personnels et des patients. Le service de neurologie a été évacué et fermé, "interdit d’accès jusqu’à nouvel ordre", tandis qu’une enquête a été ouverte pour connaître les circonstances exactes de l’accident.Les autorités judiciaires ont décidé le retrait et la mise sous scellés de l’ensemble des bouteilles d’oxygène du fournisseur de l’hôpital, soit environ 160 bouteilles. En revanche, le ministère de la Santé a démenti les informations de presse faisant état du lancement d’une alerte nationale dans tous les hôpitaux du pays pour avertir du danger potentiel que représenteraient ces bonbonnes.

Le Nouvel Observateur, AP, 22.10.2008


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