François Hollande exclut une intervention au Mali

Le chef de l’État explique néanmoins que Paris est disposé à « apporter une aide logistique, donner un appui matériel et former les personnels » africains, qui pourraient être engagés dans le nord du Mali.

« La France n’interviendra pas au Mali, elle ne peut pas intervenir à la place des Africains », a réaffirmé jeudi François Hollande à la veille de son départ pour Dakar et Kinshasa. Dans une interview à France 24, RFI et TV5 Monde, le chef de l’État a rappelé que Paris était disposé à « apporter une aide logistique, donner un appui matériel et former les personnels (africains, NDLR) », qui pourraient être engagés dans le nord du Mali. Selon François Hollande, une résolution pourrait être adoptée « dans les jours qui viennent » sur le principe d’un déploiement de cette force, suivie d’une autre sur sa mise en œuvre opérationnelle. Concernant l’Algérie, acteur-clé qui considère avec méfiance une telle intervention, le président de la République a dit qu’il s’efforcerait de « rassurer » ce pays, notamment sur le fait qu’il s’agit de « lutter contre le terrorisme mais pas d’occuper un territoire ». « C’est aux Africains de trouver une réponse durable au Mali », a-t-il répété.

Concernant les six otages français détenus par Aqmi, François Hollande a estimé que leur libération « n’est pas contradictoire » avec l’élimination du terrorisme au Nord-Mali. « Au contraire, a-t-il ajouté, les ravisseurs savent bien ce qui peut arriver et ils pourraient être dans la disposition de relâcher » les otages. « Nous voulons (leur) libération et nous ferons tout pour qu’il en soit ainsi », a t-il déclaré en s’adressant aux preneurs d’otages.

Alain Barluet, Le Figaro - 11 octobre 2012


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