Djihad : une nouvelle structure pour les jeunes de retour de zones de conflit

Le Premier ministre a annoncé mercredi la création "d’ici la fin de l’année" d’une structure destinée à prendre en charge les jeunes "de retour de zones de conflit" ne faisant pas l’objet de poursuites judiciaires. "Depuis un an, grâce à nos initiatives, près de 1 900 signalements ont été reçus, dont un quart concerne des mineurs et - fait notable souvent oublié - plus de 40 % de jeunes femmes", a déclaré Manuel Valls.

Il dressait, lors des rencontres internationales des magistrats antiterroristes qui se tiennent à Paris depuis lundi, le bilan du plan de lutte contre la radicalisation (plateforme téléphonique, site internet dédié). "Ces individus jeunes qui sont signalés doivent faire l’objet d’un suivi. Nous devons aussi apprendre à mieux détecter les signes avant-coureurs de ces ruptures. Dans le cadre du plan de lutte contre la radicalisation, 2 500 fonctionnaires de différents ministères sur tout le territoire ont d’ores et déjà été formés", a-t-il rappelé.

Souhaitant "aller plus loin et explorer de nouvelles pistes", Manuel Valls a annoncé qu’une structure serait "créée d’ici la fin de l’année afin de prendre en charge, sur la base du volontariat, des jeunes de retour de zones de conflit et ne faisant pas [...] l’objet de poursuites judiciaires". "Par un accompagnement individualisé, une prise en charge psychologique et un encadrement renforcé, ces jeunes devraient retrouver toute leur place dans notre société", a-t-il ajouté, précisant qu’une telle structure lui a été proposée par le ministre de l’Intérieur. Selon le chef du gouvernement, "1 605 Français ou résidents en France sont actuellement recensés pour leur implication dans [des] filières terroristes. Parmi ceux-ci, on estime que 445 se trouvent actuellement en Syrie. 99 y sont morts."

Défendant à nouveau la loi sur le renseignement qui doit être votée mardi à l’Assemblée, il a assuré qu’elle s’attache à "préserver un juste équilibre entre la protection des personnes, vis-à-vis notamment de la menace terroriste, et la protection les libertés garanties par la Constitution".

Source : lepoint.fr
Date : 29 avril 2015


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