Des rongeurs sont à l’origine de la collision entre un TGV et un TER survenu le 17 juillet à proximité de Pau (Pyrénées-Atlantiques). La SNCF a confirmé dans un communiqué que « l’action de rongeurs sur les gaînes d’isolement des câbles, malgré le dispositif de précaution existant » a provoqué le défaut de signalisation responsable de l’accident.
La responsabilité du chauffeur du TER dans l’accident ferroviaire de Denguin a été écartée. L’accident a vendredi été imputé à un défaut de signalisation sur les voies par Alain Krakovitch, directeur général de la sécurité à la SNCF. « On sait maintenant que le TER (qui a percuté ensuite un TGV, Ndlr) a démarré au feu vert et qu’il n’a pas franchi un feu rouge », a déclaré le responsable en résumant les premières conclusions d’une enquête interne établissant que ce signal était passé au vert en raison d’un « défaut d’isolement intervenu sur deux fils de la chaîne électrique commandant le signal ». « Maintenant il va falloir que l’on sache pourquoi on a eu ce défaut d’isolement », a-t-il ajouté. Or, il apparaît désormais que ce défaut pourrait lui-même être l’oeuvre d’une colonie de rongeurs installées à proximité du sémaphore défaillant.
« Une conjonction sans précédent connue sur ce type d’équipement »
La SNCF rappelle toutefois que cet accident constitue un fait rarissime à l’origine duquel se trouve « une conjonction technique très exceptionnelle et sans précédent connue sur ce type d’équipement ». La société ferroviaire pointe du doigt « le cumul de trois événements : l’action de rongeurs sur les gaines d’isolement des câbles ; le fait que les deux fils détériorés étaient situés à l’extrémité de la chaîne électrique commandant le signal ; enfin une séquence défavorable provoquant la mise en contact de deux fils électriques, comme des vibrations ou encore la mise en tension des circuits voisins ».
Le 17 juillet à 17h25, un TER reliant Pau à Bordeaux avec 60 passagers a percuté par l’arrière un TGV reliant Tarbes à Paris, avec 178 personnes à bord. Sur les treize personnes alors hospitalisées, une seule restait encore à l’hôpital vendredi. Le défaut d’isolement à l’origine de l’accident devrait entraîner, selon la SNCF, la révision de 3000 guérites de cantonnement d’ici au 10 août avant d’être généralisée à l’ensemble des installations de cantonnement.
Pierre Benhamou - leparisien.fr - le 27 juillet 2014