Caméras, policiers, plots... la Côte d’Azur protège ses élèves

Sur la Côte d’Azur, après l’attentat meurtrier du 14 juillet promenade des Anglais, la question de la sécurisation des établissements scolaires a pris une acuité toute particulière. Dès la rentrée, chaque école de Nice s’est ainsi vu doter, « à la demande de la communauté scolaire », selon Christian Estrosi, premier adjoint de la ville, d’un policier municipal ou d’un agent de sécurité privée aux heures d’entrée et de sortie.

En 2016, la ville a investi au total 8,7 millions d’euros dans la sécurisation de ses 150 écoles publiques du premier degré. Le bouillant élu niçois veut pérenniser cette sanctuarisation, aiguillonné selon lui par les parents d’élèves. Cent trente policiers municipaux sont en cours de recrutement afin de constituer, à la rentrée 2017, une « brigade écoles ». «  Nous mettrons un policier municipal dans chaque école de Nice à la rentrée prochaine », promet l’élu Républicain, qui a écrit le 30 mars à la ministre de l’Éducation pour solliciter son accord. Dans l’esprit de Christian Estrosi, ce policier, armé, contrôlera le registre des entrées et sorties, visionnera les caméras de surveillance et interviendra si nécessaire.

Cannes a investi de son côté 2 millions d’euros dans l’équipement de ses écoles, avec l’installation de 250 boutons d’alarme, dans le cadre d’un plan de prévention du risque terroriste. Dans la commune voisine de Mougins, qui veille sur huit écoles, plus de 1,8 million d’euros sont investis. Les élus doivent même parfois y freiner les ardeurs des chefs d’établissement. Car, à 300 000 euros le dispositif de plots en béton permettant d’empêcher l’attaque d’un camion- bélier, impossible d’en installer un devant chaque école...

Exercice attentat

Les préoccupations sont les mêmes dans les lycées, dont l’équipement est du ressort de la région, que dirige le même Christian Estrosi, et dans les collèges, qui dépendent du département. Celui des Alpes-Maritimes a voté en août dernier un plan de sécurité de 6 millions d’euros visant à améliorer les dispositifs aussi bien dans l’enceinte des établissements qu’à leurs abords, avec notamment le recrutement de 25 médiateurs. Éric Ciotti, son président, déplore cependant « certaines barrières idéologiques » et regrette que seuls 10 des 53 collèges dont il a la charge aient accepté ses préconisations en matière de tourniquets de type tambour pour filtrer les entrées. Pourtant, à l’académie de Nice, qui gère les services de l’éducation dans les Alpes-Maritimes et le Var, on assure que la sécurité est une priorité.

À la dernière rentrée, note un porte-parole, les trois quarts des réunions avec les directeurs d’établissement ont tourné autour de cette question. Chaque proviseur a reçu des consignes pour actualiser son « plan particulier de mise en sûreté », le PPMS. Et, comme partout en France, il est désormais obligatoire d’effectuer un exercice attentat-intrusion en début d’année scolaire. Au lycée Tocqueville de Grasse, attaqué le 16 mars dernier par un élève surarmé, les professeurs avaient ainsi pu mettre en application les consignes tout récemment acquises...

Source : Le Figaro
Auteur : Vincent-Xavier Morvan
Date : 13 avril 2017

Crédit photos : Source : Le Figaro Auteur : Vincent-Xavier Morvan Date : 13 avril 2017

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