Devant le juge d’instruction, il a déclaré avoir tout fait pour empêcher l’attentat d’être perpétré, affirmant même s’être volontairement tiré dans la cuisse afin de se faire arrêter. Les déclarations de Sid Ahmed Ghlam, soupçonné d’avoir voulu commettre un attentat dans une église de Villejuif (Val-de-Marne), ne sont pas vraiment en phase avec les éléments découverts par les enquêteurs.

A commencer par les échanges qu’il aurait eus avec un mystérieux commanditaire qui serait basé en Irak ou en Syrie. Le Figaro révèle ainsi que les forces de l’ordre ont retrouvé beaucoup d’éléments à charge sur les deux ordinateurs appartenant au jeune homme, après son arrestation.

Et ils sont en mesure de dire que l’étudiant en informatique de 24 ans n’avait pas qu’un seul projet terroriste en tête. Selon le quotidien, « un train rempli de voyageurs mais aussi la basilique du Sacré-Cœur, symbole planté au sommet de la butte Montmartre à Paris, figuraient au nombre de ses cibles ».

« L’église, ça prend du temps pour les tuer »

Dans les messages, les enquêteurs ont notamment retrouvé, selon Le Figaro, les échanges avec ce mystérieux donneur d’ordre dont Sid Ahmed Ghlam refuse de dévoiler le nom :

Essaie de trouver une église avec du monde et aussi regarde pour que tu puisses repartir facilement et rapidement, indique le commanditaire
Pour l’église, j’ai cherché, c’est difficile pour repartir. Les bonnes églises ou paroisses sont tout près d’un commissariat ou d’une gendarmerie, lui répond Ghlam.

Avant d’ajouter, combe du cynisme :
Et l’église, ça prend du temps pour les tuer…
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Un repli « chez la sœur que je voulais me marier »
Les échanges montrent aussi que l’étudiant en informatique s’inquiétait beaucoup de l’équipement qui allait lui être envoyé par ses « frères ». « Quel type d’armes le frère va nous ramener ? Interroge-t-il. J’aurais besoin de beaucoup de balles (je ne veux pas être une cible facile). »
Visiblement en totale confiance, Sid Ahmed Ghlam explique aussi qu’il envisage après son opération de se cacher « chez la sœur qu’[il] voulais [se] marier (sic) au moins deux jours pour voir s’ils [l’ont] reconnu ou s’ils [le] cherchent…
« Je tuerai au moins 150 mécréants »
Interrogé par son correspondant sur la possibilité que les forces de l’ordre l’identifient une fois l’attentat commis, la réponse de Sid Ahmed Ghlam est alors glaçante. « J’aurais au moins la possibilité de faire une autre opération. C’est dans un train Inch Allah. Je tuerai au moins 150 mécréants et rencontrer mon créateur. »
Sans oublier la possibilité de s’en prendre au Sacré-Cœur, en haut de la butte Montmarte. Celle-ci figure en effet sur une liste d’autres « cibles d’attentats possibles » alors que Sid Ahmed Ghlam évoque la possibilité de tourner une vidéo de propagande pour le compte de l’Etat islamique.
20 Minutes a choisi de retranscrire les propos de Sid Ahmed Ghlam comme ils apparaissent avec les fautes d’orthographe et de syntaxe.

Source : 20minutes.fr
Date : 25 juin 2015