Attaque au Kenya : 39 personnes toujours portées disparues

Au moins 39 personnes restent toujours disparues depuis l’attaque, il y a plus d’une semaine, du centre commercial Westgate de Nairobi, selon un dernier bilan publié lundi 30 septembre par la Croix-Rouge kényane. Le précédent bilan faisait état de 61 personnes portées disparues, mais des corps ont depuis été identifiés, tandis que d’autres personnes, qui n’étaient en fait pas dans le centre commercial lors de l’attaque, ont été retrouvées vivantes.

La Croix-Rouge ne précise pas en revanche si de nouveaux corps ont été découverts dans les décombres du Westgate. L’attaque, lancée samedi 21 septembre par un commando islamiste, et qui a duré quatre jours, a fait au moins 67 morts.

HUIT SUSPECTS EN DÉTENTION

Les enquêteurs kényans et les étrangers qui les aident continuent, eux, de passer au peigne fin le bâtiment ravagé par l’assaut, à la recherche d’indices sur les assaillants. Les recherches sont compliquées par le fait qu’une partie du bâtiment s’est effondrée pendant l’assaut, à la suite de fortes explosions et d’un incendie qui a fragilisé sa structure. Une partie des assaillants et peut-être des otages pris jusqu’au bout au piège pourraient ainsi encore se trouver sous ces décombres.

L’attaque du Westgate a été revendiquée par les insurgés islamistes somaliens Chabab, un mouvement lié à Al-Qaida qui a menacé de refrapper le Kenya s’il ne retirait pas son armée de Somalie. Huit suspects sont encore détenus dans le cadre de l’enquête sur l’attaque, la pire survenue au Kenya depuis l’attentat contre l’ambassade américaine à Nairobi en 1998, qui avait fait plus de 200 morts.

L’identité des membres du commando islamiste reste inconnue. Les Chabab ont toutefois réaffirmé, lundi, qu’aucune femme n’avait pris part à l’attaque, rejetant une nouvelle fois une éventuelle participation de Samantha Lewthwaite, la "veuve blanche". Lundi, un Britannique qui avait été arrêté après l’attaque a été relâché sans faire l’objet de poursuites, ont indiqué des sources diplomatiques à Londres.

Sous le feu des critiques, des députés kényans ont visité le site de l’attaque, en prévision de l’audition des responsables des services de renseignement kényans devant l’Assemblée nationale. Cette audition devait débuter lundi, mais a finalement été reportée à plus tard dans la semaine.

Le Monde.fr avec AFP - 30 septembre 2013


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