Affaire Merah : six nouvelles interpellations à Paris et à Toulouse

Six personnes ont été interpellées et placées en garde à vue dans le cadre de l’affaire Merah, mardi 28 mai, ont annoncé des sources policières citées par les agences de presse. Dans la matinée, deux personnes ont été arrêtées à Toulouse et deux autres à Paris. Deux autres individus ont ensuite été interpellées à Toulouse. Il s’agirait de membres de l’entourage des deux frères Merah, âgés de 24 à 30 ans.
Les enquêteurs les soupçonnent d’avoir été en compagnie des frères Merah pendant la journée du 6 mars 2012 et d’avoir pu prendre part ce jour-là au vol du scooter dont le tueur de Toulouse s’est servi.

Depuis plusieurs mois, plusieurs personnes de l’entourage de Mohamed Merah ont été interpellées, principalement dans la région toulousaine, avant d’être relâchées. Jusqu’ici, seuls deux hommes ont été mis en examen : le frère aîné du tueur au scooter, Abdelkader Merah pour "complicité d’assassinat", et plus récemment Mohamed Mounir Meskine, 25 ans, pour complicité de vol de scooter et association de malfaiteurs.

Ecroué à la prison de la Santé, ce dernier sera réentendu par la justice le 17 juin. Il nie l’intégralité des faits et "condamne fermement les agissements de Merah", selon son avocat, Alexandre Parra-Bruguière.

LE "TROISIÈME HOMME"

Mohamed Mounir Meskine, un ami très proche des Merah, et tout particulièrement d’Abdelkader, est soupçonné par les enquêteurs d’être le "troisième homme", qui a participé, le 6 mars 2012, avec les deux frères, au vol d’un scooter T-Max. Le deux-roues avait été utilisé pour les assassinats, les 11 et 15 mars, de trois militaires, à Toulouse et Montauban, et, le 19 mars, d’un père de famille et de trois enfants devant l’école juive Ozar-Hatorah de Toulouse.

L’homme a simplement admis avoir été avec les deux frères ce jour-là. Abdelkader Merah, lui, a toujours refusé d’identifier le troisième homme. "C’est un jeune de mon quartier et si je dis son nom, je ne peux pas rentrer dans ce quartier, on va me traiter de balance", avait-il affirmé au juge Tessier.

Les enquêteurs de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire pensent être parvenus à reconstituer de manière suffisamment précise l’emploi du temps des uns et des autres, le 6 mars, et s’appuient sur des témoignages probants. L’interpellation du "troisième homme" permet de clore un chapitre des investigations, bien plus qu’elle n’ouvre de pistes sur les complicités dont aurait pu bénéficier le tueur.

AFP, lemonde.fr, le 28/05/13,


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